Le départ des épreuves du Bac pour la session 2011 a été donné, hier, au niveau du lycée Mohamed Lakhdar Fillali, au chef-lieu de la wilaya de Ghardaïa, par le ministre de l'Education nationale, Boubeker Benbouzid. 1 413 centres présents à travers l'ensemble du pays ont été prêts à recevoir des candidats certainement stressés, mais du moins confiants. Les candidats ont eu pour la première épreuve de la matinée la langue arabe, avec des sujets plutôt «abordables», toutes filières confondus, suivie, l'après-midi, de l'examen d'anglais. Les échos quant aux conditions du déroulement des épreuves étaient assez «favorables». Tout semblait être réuni pour que ces examens de fin de cycle se passent sous de bons auspices. Cependant, les candidats des communes de Tipaza, qui ont eu à se déplacer à Koléa pour passer leur examen, n'ont pas eu le droit à une restauration, ce qui a soulevé le mécontentement des parents. Une virée dans quelques établissements de la capitale nous a permis de connaître l'ambiance de ce premier jour. Au niveau du centre d'examen du lycée Mentouri, à Ben Aknoun, la situation était sereine. Dès 07h15, les candidats se sont présentés au niveau de l'établissement où ils ont été orientés vers leurs salles respectives. A 08h00, et après une dernière inspection des responsables du centre, les sujets sont distribués et les choses sérieuses commencent pour les 314 candidats présents. Dans la salle n°06, le silence règne et la tension est palpable chez les 25 élèves. Chargés de bannir la tricherie, trois surveillants et un observateur s'attellent à la tâche. «Ce centre dispose de 13 salles d'examens de 25 candidats et une qui compte juste 14. Nous avons 39 surveillants et 10 autres supplémentaires dans le cas où il y a une absence», en précisant que «les élèves doivent remettre leurs sac, sac à dos et téléphone portable à l'entrée même du lycée. Ils n'ont le droit de faire rentrer que leurs trousses», affirme Abd El Daim, directeur dudit centre. Quant au soutien psychologique, une infirmerie, composée d'un médecin, d'un conseiller d'orientation et d'une assistante médicale est mise à la disposition des futurs bacheliers. La situation était la même dans les autres établissements, notamment au niveau du CEM Pasteur, où nous avons rencontré, lors de sa tournée, Slimane Mesbah, directeur de l'éducation à l'académie d'Alger -Centre. S'agissant de l'organisation, «les directeurs des centres sont tenus de respecter les instructions du ministère et je veille personnellement à cela. Nous avons fait un échange des communes limitrophes pour éviter qu'aucun élève ne soit surveillé par son professeur ou voisin», explique-t-il. A quelques mètres, se trouve le lycée Khir Eddine et Aâroudj Barbarousse, qui connaît actuellement des travaux de rénovations à l'intérieur, ce qui n'a pas empêché les candidats de la filière Lettres et philosophie de passer les épreuves. Il faut noter que dès la fin de chaque épreuve, les copies sont ramassées et envoyées aux centres de regroupement dont celui du lycée Tamer Ben Chenouf (ex-Mokrani 2) à Ben Aknoun, pour être par la suite emmenées aux centres de correction. Quelque 2 000 détenus des établissements pénitentiaires, dont 39 femmes seulement, ont eu la chance de passer le baccalauréat pour décrocher le sésame, souvent synonyme d'espoir pour une éventuelle remise de peine ou, mieux, d'une grâce présidentielle qui donnerait un sens à leur initiative arrachée de derrière les barreaux. 32 centres d'examens, autrement dis établissements pénitentiaires, ont été accrédités cette année par l'Office national des examens et concours (ONEC), où les examens des détenus des établissements pénitentiaires se déroulent sous la supervision et l'encadrement du ministère de l'Education nationale. Il faut noter que ces épreuves se poursuivront durant cinq jour, avec pour aujourd'hui les mathématiques la matinée et histoire géographie pour l'après-midi.