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L'homme par qui les malheurs du FLN sont arrivés ou le retour inexorable du prescrit
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Il faut chercher les mots justes et pesants pour comprendre ce qui se trame dans la gestion de notre parti et disséquer les étapes désastreuses, les unes après les autres, par lesquelles le FLN est passé malgré lui, ceci afin de comprendre les maux insupportables et les crises dont lesquels il s'est débattu pour se maintenir et maintenir un semblant de vie politique. Nous comprenons aujourd'hui les manœuvres du bateleur dans cette mise en scène politique aux cotés de ses sbires et sur leur intention d'accélérer la mise à mort du FLN sur l'autel de forfaitures.
La diatribe des honnêtes et des justes, ainsi que celle des légalistes, ne peut se faire attendre devant tant d'humiliations subies et d'affronts vécus, ils ne jurent aujourd'hui que de leur volonté farouche de ne concéder aucun iota de leur capital militant probe et intègre et ne laisser aucun répit aux trublions félons qui ont failli, afin de leur barrer la route qu'ils ont stratégiquement pensée et dessinée. Le parti du Front de libération nationale ne peut tirer, aujourd'hui, ni demain d'ailleurs, sa révérence ; son sigle, encore maculé du sang des prestigieux martyrs, demeure gravé en lettres de noblesse dans la mémoire de tout un peuple, sa sacralisation patriotique comme repère de notre histoire de libération a été affectée durement par des empreintes méphitiques de certains éteignoirs politiques. La génération rempart aux dérives félonnes des tenants de l'appareil du parti est là, elle est sur le pied de guerre pour sauver ce qui reste de cette mémoire collective et redonner vie à ce FLN dont l'euthanasie politique n'a pu avoir raison de lui ; cette génération refuse la spéculation sur le fond de la légitimité révolutionnaire et s'éloigne du syndrome de la vénalité comme on s'éloigne de la peste ; ceux qui ont eu un prix aujourd'hui se mordront les doigts désormais demain, car le FLN ne peut leur appartenir, cela a été possible peut-être un temps, le temps de certaines circonstances. Il appartient désormais à tous les Algériens, aux militants sincères et honnêtes, et à ceux qui souhaitent le voir débarrassé des parasites de tous bords et autres opportunistes sans vergogne qui ont souillé sa morale militante et la mémoire de ceux qui l'on fait naître. Il y a eu une période, dans un passé récent, où le parti de nos pères a été fui comme un parti bagne, ils l'ont fait renaître de ses cendres et des décombres de 1988, son ascension a été fulgurante pour avoir raflé la majorité dans toutes les assemblées. Qui de nous peut oublier ce quai de l'histoire ? Cet enseignement n'a pas été retenu comme la bonne leçon de conduite pour diriger ce grand parti, c'est plutôt l'autre objectif qui lui était réservé malheureusement. C'est avec la grâce d'un certain perfectionnisme avéré, que le parti du Front de libération nationale a pu reprendre des couleurs, consistance et surtout la qualité dans le vivier partisan dont il a forgé sa force de parti majoritaire, ce qui est le contraire dans le discours dubitatif de ses nautoniers d'aujourd'hui. Cela dit, ce que les perfectionnistes ont pu bâtir et ériger hier a été détruit aujourd'hui et ses limbes sont effondrées par l'inconscience des malveillants et par l'amateurisme hasardeux des malintentionnés, car pour revenir à la période post-décennie noire, ce fut une fabuleuse épopée et une extraordinaire ascension du vieux parti, il était hissé avec les bras forts d'une autre génération, une génération jeune, sans tabous et sans complexes, mosaïque aux horizons lointains de ce grand pays qui ne sait jurer que de l'algérianité, de l'amazighité et de l'islam. Cette génération est jeune, universitaire de surcroit, cela n'a été possible qu'avec la grâce d'un travail d'orfèvre politique de ces perfectionnistes et le résultat de son épanouissement a été palpé et vécu. Une certaine culture d'autorité respectueuse et respectée a été instaurée dans la gestion militante et politique du parti, elle est devenue une pratique et une discipline qui a comblé les interstices des structures du parti, c'est ainsi que le FLN a été géré avec une touche d'élégance et de rigorisme harmonieusement liés comme on joint l'utile à l'agréable, il faisait tellement bon vivre au sein du parti, qu'on sentait que la bénédiction des sacrifiés de Novembre 1954 planait au dessus de nos têtes, ce qui a fait raffermir sa résilience dans l'arène de la concurrence politique du pays depuis sa sortie des abîmes de la décennie noire ; il avait ainsi renforcé également sa maturité politique et confirmer ses capacités dans la bonne gouvernance. Les légalistes et les autres militants sincères tiennent dans le sens du défi à faire revivre et reproduire dans un avenir proche ces périodes exceptionnelles aux côtés de certaines figures exceptionnelles et emblématiques dont le message fort qu'elles dégageaient était celui du grand rassemblement de tous les enfants de ce parti et d'une union sacrée aux valeurs novembristes, ces figures à la vision franche et lointaine sont patriotiquement sincères. Elles ne se sont jamais démarquées de leur parti et de sa base militante et ne se sont jamais essoufflées pour leur patrie, car il faut leur reconnaître l'empreinte indélébile encore d'actualité des jalons de la stabilité et du modernisme qu'elles ont insufflé dans la gestion des affaires de notre FLN ; elles ont su gagner la confiance de la quasi-totalité des militants sans oublier l'envoûtement qui a affecté des milliers de sympathisants qui attendent qu'un signal fort pour renforcer les rangs de ce grand parti. Le FLN d'avant fut celui de la cohésion des rangs et de la discipline, c'est aussi celui d'un regard serein sur l'avenir et sur tous les projets de développement du pays où le citoyen a le droit d'être cité, avec la défense et la promotion de ses droits sans se détourner de sa sensibilisation dans l'engagement sans faille vis-à-vis de ses devoirs dans la construction de notre Etat-nation, c'est ainsi, et du revers d'une main élégante, que l'immobilisme ainsi que la léthargie relayée par un certain «grabatarisme» stérile et sénile ont été balayés. Hélas ! Une certaine gravité a rongé depuis ses limbes, et une certaine brume épaisse a voilé le parcours de son accession et c'est ainsi qu'il a été conduit ce vaisseau, sans sonar, au point de démobiliser tous les militants. Le FLN d'aujourd'hui laisse derrière lui une certaine culture militante en jachère, qui laisse apparaître des comportements ayant nui à la notoriété et à la crédibilité du parti libérateur. Quelles sont les réponses même peu concrètes qui ont pu être apportées aux situations dramatiques qu'a vécues et vit le FLN ainsi que le pays d'une manière générale, si ce n'est la fuite en avant qui a été conditionnée par la cécité politique de ses nautoniers. Le parti de mon père, le Front de libération nationale, a été réduit à une sorte d'épouvantail qui n'effraye même plus les oisillons qui jonchent sur sa tête et sur ses bras ouverts à toutes les malédictions et souffles de vent, ceci ne peut malheureusement consoler aujourd'hui ses sincères et honnêtes enfants qui ne jurent que par leur détermination à déchirer l'hideuse page de l'histoire de leur parti, car le combat a bel et bien commencé pour la reprise de l'honneur bafoué et la récupération de l'héritage spolié, ils sont condamnés à trouver cette grâce perdue qui illuminera le chemin de leur victoire. C'est ainsi, je ne fais pas l'éloge de la rareté du silence de ce locataire actuel de Hydra, surtout lorsque le parti de mon père a été voué aux gémonies lors des défaillances électorales successives pour lesquelles il s'en est sorti comme toujours avec des plumes en moins, car l'actuel artisan de la délinquance du vieux parti a excellé dans la ségrégation militante au point que ce dernier est devenu une école de production et formation du crétinisme politique, d'affairisme et de régionalisme le plus vil de l'histoire de notre FLN. Ainsi, à la tête d'un certain consistoire, il l'a transformé en une officine obsolète, désarticulée et grabataire, il est entouré de surcroît d'un panel d'incompétents, c'est ainsi et malgré tous ces ingrédients négatifs, le «Menhir» du désastre a raté son pari de conduire le vieux Parti, dont la matrice demeure encore vivante, au musée de l'histoire et encore moins de lui faire un enfant dans le dos. (A suivre)

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