Le groupe pétrolier italien ENI est visé par une enquête pour corruption, la justice soupçonnant certains de ses dirigeants d'avoir touché des pots-de-vin en échange de l'attribution de contrats sur des projets en Irak ou au Koweït, selon de source judiciaire. Le parquet de Milan soupçonne certains hauts dirigeants du groupe d'avoir touché des pots-de-vin de la part d'entreprises italiennes d'ingénierie et de construction souhaitant obtenir des contrats de sous-traitance sur le gisement pétrolier de Zoubaïr en Irak ou de Jurassic au Koweït, a indiqué cette source, confirmant des informations du Corriere della Sera. Eni, en tant que personne morale, et cinq dirigeants sont visés par cette enquête pour «corruption internationale». Un scandale d'ordre économique qui vient alourdir aussi les scandales d'ordre militaires de la coalition depuis son invasion de l'Irak, en mars 2003. Par ailleurs, le parquet soupçonne des entreprises italiennes comme Bonatti, Ansaldo, Renco, Elettra Energia ou Elettra Progetti d'avoir versé ou promis les pots-de-vin en question.