La société civile algérienne, en quête d'émancipation légitime, revendique la juste reconnaissance de ses droits sur des questions sociales, institutionnelles et politiques. La démarche du CNES, au-delà des imperfections, a suscité un vif intérêt à l'intérieur mais également à l'étranger, auprès des instances internationales. Donner la parole à tous les acteurs de la société civile et sortir avec des recommandations constructives. L'intérêt des acteurs à cette démarche participative Les observateurs et les présidents des conseils économiques et sociaux de l'Afrique mais aussi des grands acteurs économiques du monde y accordent un grand intérêt à cette démarche expérimentale éventuellement applicable aux autres pays du bassin méditerranéen. Pour Jean Paul Carteron, président du forum de Crans Montana, ce genre d'initiative permet de soulager la «fracturation générationnelle» engendrée entre ceux qui ont le droit de s'exprimer et ceux qui sont exclus d'une part, et entre l'économie et la réalité humaine, d'autre part. Tout en approuvant cette manifestation, Antonio Marzano, président de l'AICESIS, appellera à l'organisation d'une assemblée sur la société civile de la Méditerranée. «Nous allons, comme première étape, organiser au mois d'octobre un colloque sur la société civile de la Méditerranée», fait-il savoir, tandis que la représentante spéciale du président du comité économique et social européen, Mme Laura Baeza, affirme que cette manifestation, initiée par l'Algérie, reflète une convergence de vues avec la nouvelle stratégie de partenariat imaginée par l'Union européenne. Parmi les présidents des conseils économiques et sociaux africains présents, citons notamment M. Michel Kamano, de la République de Guinée, M. Akere Muna, président de l'Ecosoc de l'Union africaine, et le professeur Bernard Founou Tchuigoua, vice-président du Forum social africain. La concomitance avec le programme onusien Des organisations économiques et sociales affiliées à l'ONU dont Mme Hanifa Mezoui, de l'AICESIS, représentante permanente auprès des Nations unies et de l'Ecosoc, n'a pas manqué de relever la concomitance de cet évènement avec le programme onusien consacrant 2010-2011, l'année de la jeunesse qui s'achèvera le 11 août prochain. Le problème des jeunes concernant 1,2 milliard de la population mondiale doit être pris en compte s'avérant incontournable. Selon le document du CNES, les jeunes de moins de trente ans (16-24 ans) sont les plus touchés par le chômage avec un taux de 21,5 % (soit près d'un jeune actif sur cinq) du nombre global des chômeurs. «Le chômage des jeunes, notamment les universitaires, induit un développement dangereux du secteur informel qui devient un échappatoire pour la majorité de ces jeunes en quête d'emploi». L'atelier 4 a centré sur les problèmes de ce large segment de la population, d'autant qu'ils ont été les détonateurs des changements brutaux survenus dans nos pays voisins. La méthodologie initiée par le CNES s'avère être concomitante avec l'agenda international de l'ONU à travers ses trois recommandations et que le monde entier veut connaître à travers des représentants jeunes de ce processus événementiel majeur. L'idée de poursuivre ces assises de la société civile aux plans local et régional doit accompagner absolument la transmission de cette expérience inédite vers l'étranger dans des rencontres internationales relatives à ces questions. Si la séance plénière balisait le champ des débats autour de la multiplicité des problèmes qui minent notre société, il n'en demeure pas moins que, par rapport à la situation sous d'autres cieux, des similitudes de «maldéveloppement» se retrouvent et méritent d'être étudiées et confrontées pour répondre aux préoccupations citoyennes. (A suivre)