Les énergies renouvelables ont occupé une place de choix dans l'actualité algérienne du début de l'été. La Chaîne 3 (en langue française) de la radio algérienne a donné le la en organisant mardi 21 juin, jour le plus long de l'année, à l'occasion du solstice d'été, une journée consacrée à l'énergie solaire. Toutes les émissions ainsi que les rendez-vous d'information ont été dédiés à l'énergie solaire, en présence des principaux acteurs du domaine venus, en tant qu'experts, cadres et chefs d'entreprise ou comme chercheurs, en discuter avec les journalistes et animateurs de radio. Hamid Belkessam, spécialiste des questions écologiques au sein de la chaîne, n'est naturellement pas étranger à cette initiative. Il a été la cheville ouvrière de l'innovation, courageuse quand on connaît la force de l'habitude, qui a permis de diffuser le journal de la mi-journée (12h-13h) en utilisant le photovoltaïque pour l'alimentation électrique du studio aménagé sur l'esplanade du siège de la radio en plein air. A la même occasion (journée du solstice d'été), le CDER (Centre de développement des énergies renouvelables) a lancé le réseau CHEMS de mesure de rayonnement solaire et des paramètres météorologiques dont la première station est installée à Bouzareah, sur les hauteurs d'Alger. Elle va mesurer, en continu, les paramètres intervenant dans le fonctionnement des systèmes à énergies renouvelables, particulièrement les paramètres radiométriques et éoliens. Deux autres stations, à Ghardaïa et à Adrar, sont prévues par le programme d'extension du réseau. Dans cet engouement pour les énergies renouvelables, le mouvement associatif n'est pas en reste. L'Association écologique de Boumerdès s'y intéressera durant deux jours de débats qu'elle organise sur le thème de l'énergie à Boumerdès les 27 et 28 juin 2011. Pour Myriade Communication, qui prépare son 2e Salon des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable qui se tiendra à Oran du 19 au 21 octobre 2011, démarche économique et démarche écologique vont de pair. Plus proche, les 11 et 12 juillet, Sonelgaz organise à Alger un Salon de la sous-traitance dédié à la fabrication des composants de modules et de systèmes photovoltaïques. Sonelgaz veut promouvoir la création et le développement de sociétés de fabrication des produits et des composants destinés aux besoins de son projet d'usine de fabrication des modules photovoltaïques à Rouiba. Cette usine passe pour être le noyau de l'industrie du solaire appelée à accompagner la réalisation du programme national des énergies renouvelables qui en est à sa première phase (projets pilotes). La CEEG (Compagnie de l'engineering de l'électricité et du gaz) vient de lancer pour le compte de la SPE (Société de production de l'électricité), appartenant au groupe Sonelgaz, une pré qualification nationale et internationale des sociétés spécialisées dans la conception et la réalisation de centrales de production d'énergie électrique en solaire thermique à concentration (CSP) dans le cadre visant l'installation d'une capacité totale d'énergie renouvelable de 300 MW à 2015 et de 2000 MW à 2021. Enfin, à propos de la participation de l'Algérie au projet d'énergie solaire Desertec, le ministre de l'Energie et des Mines a rappelé encore une fois la position de l'Algérie, à savoir l'investissement pour la création d'une industrie des équipements d'énergie solaire en Algérie et l'ouverture du marché européen par la levée du verrou posé par l'article 9 de la directive européenne en la matière, comme l'a précisé le P-DG de Sonelgaz qui a fait observer que les différentes initiatives lancées pour la Méditerranée, telles que Desertec ou Med-ring, se heurtent, en plus, à des obstacles liés au réseau de transport d'électricité.