Le Parlement grec devrait approuver mercredi le plan d'austérité exigé par l'Union européenne et le FMI et destiné à sauver la Grèce de la faillite, malgré de nouvelles manifestations à Athènes. Le vote sur ce projet devrait intervenir entre 14h00 et 17h00 locales (11h00 et 14h00 GMT), dit-on de source parlementaire. Le Pasok du Premier ministre socialiste George Papandréou, qui compte une courte majorité de 155 élus sur 300, pourrait bénéficier du soutien d'un petit parti du centre droit dirigé par l'ancien ministre des Affaires étrangères Dora Bakoyannis, qui compte cinq députés. Une partie des doutes sur l'adoption du plan gouvernemental s'est, en outre, dissipée mardi soir lorsque l'un des députés frondeurs du Pasok a fait savoir qu'il revenait sur sa position et qu'il voterait la rigueur. «J'ai pris la décision de voter en faveur du plan car les intérêts nationaux sont plus importants que ma propre dignité», a indiqué Thomas Robopoulos à Reuters. De son côté, Dora Bakoyannis a fait savoir qu'elle s'abstiendrait et que les quatre autres membres de son groupe pouvaient voter en leur âme et conscience. Le Fonds monétaire international et l'Union européenne ont donné à Athènes jusqu'à dimanche prochain pour adopter ce nouveau train d'économies afin de débloquer la cinquième tranche, d'un montant de 12 milliards, de ce plan d'aide. La Grèce, dont la dette représente une fois et demie le montant de son PIB annuel, ne parvient plus à emprunter sur les marchés financiers en raison des taux d'intérêt trop élevés qui lui sont désormais appliqués. En mai 2010, elle a été contrainte de solliciter l'UE et le FMI pour obtenir une aide fixée à 110 milliards d'euros en échange d'une politique d'austérité. Celle-ci n'a toutefois pas permis d'assainir suffisamment les finances publiques. Les députés doivent se prononcer sur des coupes sombres dans les dépenses de l'Etat, un alourdissement de la fiscalité et des privatisations, mesures dont le montant global est estimé à 28 milliards d'euros sur cinq ans.