L'ONU a achevé sa première mission inter-agences, vendredi, dans les montagnes de Nafoussa, en Libye, pour évaluer les questions d'accès et de sécurité dans le cadre de la réponse aux besoins humanitaires des populations affectées par les affrontements. Pour le coordonnateur humanitaire pour la Libye, Panos Moumtzis, la situation humanitaire dans les montagnes de Nafoussa reste une source de grande préoccupation. Dans ce sens, il a indiqué qu'il reste impératif pour les organisations humanitaires d'avoir un accès continu aux montagnes de Nafoussa pour mener des missions d'évaluation en profondeur afin de déterminer avec exactitude et impartialité les besoins des populations affectées et de pouvoir y répondre. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 100 000 personnes ont fui les combats dans ces montagnes depuis le début de la crise il y a quatre mois. Il s'agit de déplacés internes, alors que plus de 64 000 personnes de la région se sont réfugiées en Tunisie. Les membres de la mission inter-agences ont constaté la destruction de biens dans la ville frontalière de Wazin, où la majorité de la population a fui en raison du bombardement de la ville. A Nalut et dans d'autres zones des montagnes de Nafoussa, la mission a noté l'accès limité à l'électricité et à l'eau et a entendu les préoccupations des chefs de la communauté locale concernant la réduction rapide des stocks de nourriture, le peu d'argent liquide et l'absence d'emplois. La mission comprenait des représentants du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha), du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et du Programme alimentaire mondial (PAM).