L'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene de Bab Ezzouar va lancer une formation spécialisée en énergies renouvelables, masters et licences, pour appuyer l'ambitieux programme national de développement des énergies renouvelables qui permettra aux sources d'énergie d'avoir une part de 40% dans le bilan énergétique du pays. L'université de Tlemcen contribuera également à la formation de la ressource humaine indispensable à la concrétisation d'un tel programme. Les fruits de cette démarche seront cueillis dans 4 ou 5 ans. Cette annonce a été faite par Abdelhafidh Aourag, directeur général de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Il a fait observer que s'il n'y avait pas de problèmes pour la phase composants des panneaux photovoltaïques dans la mesure où la ressource humaine (ingénieurs et techniciens) dans ce domaine est formée en nombre en Algérie, il faut par contre s'occuper de la partie développement une fois les systèmes mis en place et former les personnes appelées à gérer ces systèmes. Dans ce sens, l'UDTS (Unité de développement des technologies du solaire), en partenariat avec Sonelgaz, s'est intégrée au processus installé avec l'usine de Rouiba qui va fabriquer les panneaux photovoltaïques. Il fait savoir qu'une plateforme technologique a été installée à l'UDTS, elle représente le processus lui-même à l'échelle réelle, c'est le prototype. Il fait remarquer qu'il est indispensable de créer des lieux de stage. Nous faisons appel aux chercheurs de notre diaspora, ajoute-t-il, pour les technologies de pointe, en particulier pour les nanotechnologies. Il y a un fichier de toutes les compétences dans les énergies renouvelables, dans tous les domaines, et elles sont mises en réseau, fait-il savoir. Il annonce le lancement d'une formation avec l'université de Dallas, au Texas, aux Etats-Unis, pour une douzaine de masters et docteurs, avec l'aide d'Algériens qui sont directeurs de recherche dans cette université. Plus de 300 masters en énergies renouvelables ont été formés en Algérie, rappelle-t-il. M. Aourag fait observer que le programme national de recherche en énergies renouvelables est parmi les priorités que sont les secteurs de l'eau, de l'alimentation, des énergies renouvelables et de la santé. 4 800 projets de recherche dans ce créneau ont été expertisés et 60% ont été retenus, c'est-à-dire pour plus de 2000, les contrats ont été signés et les financements débloqués. Ces projets seront concrétisés dans deux ans, précise-t-il. Il annonce également qu'à la rentrée prochaine deux autres types de PNR seront mis en place : PNR innovants et PNR industriels. Des laboratoires seront mis en place dans le milieu industriel. A propos de l'université d'été de Tlemcen destinée aux chercheurs, il souligne qu'elle a été assurée par 80 chercheurs algériens dans différentes disciplines basés à l'étranger qui sont venus à leurs propres frais pour dispenser des cours accélérés. Il y avait plus de 1 800 inscrits mais seuls 400 masters 2 ont suivi ces cours durant une semaine. Il annonce que l'Ecole d'été et l'Ecole d'hiver, correspondant aux périodes de vacances des chercheurs à l'étranger, ont été mises en place, pour faire venir ces chercheurs.