Le ministre de l'Energie et des Mines a procédé, avant-hier, à l'inauguration de la première centrale hybride (gaz-solaire), en présence du ministre espagnol de l'Industrie, du Tourisme et du Commerce, Miguel Sebastiàn. Implantée à Hassi R'mel, cette structure constituera une source énergétique alternative et propre, qui, faut-il noter, sera achetée par la Sonatrach pour un prix de 3,13 DA le KW/heure. Cette centrale, conçue pour être la première de son type dans le monde, combinera une matrice de miroirs paraboliques concentrant la puissance solaire de 25 MW, sur une aire de 180 000 m2, en conjonction avec une centrale à turbines à gaz de 130 MW, réduisant ainsi les émissions de C02, comparées à des centrales électriques traditionnelles. Implantée dans la région de Tilghemt, à 25 km au nord de Hassi R'mel, le plus grand gisement gazier en Afrique, elle couvre une surface de 64 ha où sont implantés 224 collecteurs solaires d'une longueur de 150 m chacun. Cette infrastructure a une capacité de 150 mégawatts (MW) dont 30 par l'énergie solaire. Cette structure, connectée au réseau électrique national, a été réalisée pour un investissement de 350 millions d'euros, cela dans le cadre d'un accord de partenariat conclu en 2006 entre la société algérienne NEAL (New Energy Algeria) et la société espagnole Abener, à travers une joint-venture de droit algérien dénommée Solar Power Plant One (SPP1). Le contrat de construction a été signé en janvier 2007 entre les deux parties. NEAL est une coentreprise entre Sonatrach, Sonelgaz et le groupe industriel privé d'agroalimentaire SIM, créée dans le but de développer des projets en énergies renouvelables. Le montage du projet porte sur un contrat de vente et d'achat d'électricité entre 'SPP1 et Sonatrach, alors que son financement est assuré à hauteur de 80% par un groupe de banques publiques constitué de la Banque extérieure d'Algérie (BEA), du Crédit populaire (CPA) et de la Banque nationale (BNA). La mise en marche de cette centrale marquera ainsi le lancement effectif du programme national des énergies renouvelables, approuvé en février par le gouvernement et qui prévoit de porter à 40% la part des énergies renouvelables dans la production nationale d'électricité à l'horizon 2030. Ainsi, les émissions en C02 devraient être réduites de quelque 33 000 tonnes par an à la faveur de cette centrale, alors que plus de 7 millions de mètres cubes seront économisés annuellement pour être exportés ou utilisés dans d'autres applications.