Au lieu de prendre des décisions concrètes pour éradiquer, une bonne fois pour toute, la spéculation et ses causes qui minent la gestion de l'offre des produits agricoles, le département de Benbada prend des mesures «légères» destinées à colmater le dispositif de protection du consommateur contre le diktat de la mafia de la spéculation. Il faut le reconnaitre, cette tâche n'est pas une mince affaire, eu égard à l'organisation et la complexité des réseaux de spéculation. Un plafonnement des prix des fruits et légumes et l'approvisionnement régulier du marché sont au programme du ministère pour le mois de Ramadhan. En effet, le ministre du Commerce, qui s'exprimait, en juin dernier, en marge des assises nationales du commerce, a indiqué que «l'approvisionnement du marché durant le mois de Ramadhan sera correct. Toutes les données recueillies auprès du ministère de l'Agriculture affirment que les produits agricoles frais et les viandes seront disponibles». Un dispositif de contrôle très rigoureux est dans l'agenda du ministère du Commerce pour les prochaines années. Preuve en est, le département de Benbada compte recruter, entre 2011 et 2012, environ 5 000 contrôleurs qui auront comme principale tâche de prendre les spéculateurs et les fraudeurs la main dans le sac. En plus de cet impressionnant dispositif, les pouvoirs publics ont recruté, durant l'année dernière, environ 1 000 agents de contrôle. Ils seront, ainsi, environ 7 000 personnes qui vont être recrutées au titre du programme quinquennal 2010-2014. Pour le ministre, «le renforcement du nombre des contrôleurs permettra d'améliorer l'efficacité du contrôle économique et de la répression des fraudes». Cela n'est pas suffisant, d'après le premier responsable du secteur, qui incombe, lors de sa dernière sortie médiatique, une partie des hausses des prix aux associations de protection des consommateurs qui ne jouent pas le jeu et qui sont souvent absentes du marché, a-t-il laissé entendre. Face à la ruse des spéculateurs qui ne cesse d'innover pour contre carrer les contrôleurs, une question reste à poser : le département de Benbada arrivera-t-il a venir à bout de ces pratiques ? Laissons le temps répondre à cette question.