L'ancien responsable de parti, M. Abdallah Djaballah, a annoncé, avant-hier, à Alger, la création d'une nouvelle formation politique dénommée le Front de la justice et du développement (FJD) qu'il compte diriger une fois agréée. «Ce nouveau parti s'inscrit dans le prolongement des idées et des convictions des mouvements Nahda et Islah», desquels Djaballah à dû se retirer sous la pression de mouvements de protestation internes. Cette nouvelle formation politique, qui compte dans ses rangs des noms connus sur la scène politique, tels que Lakhdar Benkhelaf et Abdelghafour Saâdi, se fixe pour objectifs d'œuvrer pour que l'appareil d'Etat détienne la «pleine légitimité» et de contribuer à construire une société fondée sur la culture de la Choura (consultation) et des principes démocratiques. Selon son fondateur, le «Front de la justice et du développement» entend plaider «l'alternance pacifique au pouvoir à travers des élections libres et honnêtes, et lutter contre les injustices à travers l'élimination de toutes les formes d'abus et de népotisme dans les administrations». Lors de la réunion constitutive de ce parti, en présence de représentants de partis politiques et de personnalités nationales, M. Djaballah a précisé que cette nouvelle formation politique représentait un «mouvement politique réformateur global». Pour le président du nouveau parti, l'opposition demeure «l'un des meilleurs instruments de consolidation et de développement de la politique de l'Etat». Sa mission est de s'opposer aux programmes politiques incapables de garantir les droits et les libertés des citoyens et non pas de s'opposer aux institutions et aux organes de l'Etat, tout en soulignant que son parti «sera le premier à soutenir le régime si celui-ci réalise les objectifs escomptés». Evoquant la ligne politique du nouveau parti, M. Djaballah a appelé tous les mouvements qui se revendiquent du courant islamique à «unir leurs forces» en vue d'œuvrer à la consécration d'une Algérie «républicaine, islamique et démocratique», avant d'inviter «toute personne convaincue de la nécessité de réformes politiques» à rejoindre sa formation.