Après plusieurs reports pour des raisons organisationnelles notamment -, le vieux militant politique, Abdellah Djaballah, a annoncé, hier, à Zeralda, la création d'un nouveau parti politique sous l'appellation du Front pour la Justice et le Développement (FJD). Des centaines de personnes, délégués des 48 wilayas, ont pris part au rassemblement qui a eu lieu à la Mutuelle Générale des Travailleurs des Matériaux de Construction de Zéralda. M. Djaballah a annoncé d'emblée la couleur de sa nouvelle formation politique en déclarant devant un parterre de participants : «Notre objectif est de militer en faveur de la religion, la nation et le pays». Pour lui, l'existence de plusieurs partis est, au contraire, un signe fort. «L'opposition est un comportement, une pratique et non un slogan», observe-t-il.Il poursuit en estimant qu'«il y a ceux qui croient que le mouvement religieux constitue un danger, mais l'islam est innocent de toute déviation». Dans son long discours prononcé à l'occasion, il a fait remarquer que «le FJD ne constitue un danger pour personne parce que, dit-il, nous ne dérangeons personne. A ceux qui ont fauté à notre égard, nous leur dirons, Dieu pardonne ce qui est passé».Allusion faite, à ne point en douter, aux frères ennemis du militant pour leur signifier que les portes de son nouveau parti leur seront ouvertes. «Il y a des personnes qui ont été nos ennemis dans le passé et qui sont parmi nous aujourd'hui», souligne-t-il. Le FJD tend, dira son fondateur, pour des réformes globales et profondes. Pour ce faire, il lance un appel aux anciens militants «non pour rejoindre le parti, mais de collaborer avec nous pour une sortie de cette misère qui nous est imposée», a-t-il soutenu. S'adressant aux militants de son parti, il étale le mode opératoire basé sur le triptyque : influence, déploiement et efficacité. Abdallah Djaballah était, pour rappel, fondateur de deux mouvements (Ennahda et El Islah) desquels il a été évincé suite à des conflits internes. Ses adversaires lui reprochaient une propension à vouloir tout régenter.