Devenu une tradition incontournable, le festival de la chanson amazigh s'est inscrit dans la durée et dans l'espace béjaoui, aux côtés des festivals organisés par le Comité des fêtes de la ville de Béjaïa (CFVB). Ce rendez-vous, qui se tient depuis plus d'une décennie, a été interrompu pour quelques éditions pour reprendre sous l'égide de la municipalité. C'est donc la 9e édition qui s'est tenu du 24 au 29 juillet. Le programme central a eu lieu au stade scolaire six journées durant et un autre, de proximité, s'est déroulé à Taâssast, la place du 1er Novembre, les 600, Iheddaden. Le festival s'est voulu aussi un rendez-vous festif avec des célébrités telles que Amrane, Agraw, El Hasnaoui, Allaoua, Bouhi, Hsino, mais également un concours ouvert aux artistes en herbe mais connus de la place. Comme chaque édition, un hommage a été rendu à un artiste. Le choix s'était porté cette fois-ci sur Chelli Nourdine dit cheikh Nourdine, un artiste féru d'El Anka et d'El Harrachi. Autodidacte, qui a fabriqué lui-même son instrument avec les moyens de bord, il s'exerce d'abord en solo avant de décider de se révéler. Il s'installera à Alger et côtoiera Taleb Rabah, Arab Ouzdag, Kamel Hamadi et acquiert une expérience dans l'art du chant et de la scène. Interprète depuis 1980, il produira cinq cassettes. Le festival lui a donc été dédié et un vibrant hommage lui a été rendu de son vivant par ses pairs et le CPVB.