L'espace s'était avéré trop exigu pour contenir toute une marée humaine venue assister à la soirée de clôture animée par des chanteurs vedettes dont El Ghazi, Hacène Dadi, Nadia Baroud, Na Louiza et autre Boudjemaâ Agraw. Tenue en hommage à Ali Kheraz, la 8e édition du Festival de la chanson amazighe de la ville de Yemma Gouraya pérennise et fait de ce festival un rendez-vous culturel et artistique incontournable, de par sa retentissante réussite et en dépit des petits aléas dus à la sonorisation. «Vivement la 9e édition», murmuraient les participants et les organisateurs qui promettent d'exceller sur tous les plans compte tenu de l'expérience acquise sur le terrain. Après une semaine d'animation culturelle et artistique ponctuée par un concours de chant pour les chanteurs amateurs dans les trois genres chaâbi, folklore et moderne, le rideau de la 8e édition du Festival de la chanson amazighe est tombé. Organisée par le comité des fêtes de la ville de Béjaïa sous l'égide de l'Assemblée populaire communale, elle a pris fin le vendredi soir dans une sublime ambiance festive. L'espace réservé dans l'enceinte du stade scolaire s'était avéré très exigu pour contenir toute une marée humaine venue assister à la soirée de clôture animée par des chanteurs vedettes dont El Ghazi, Hacène Dadi, Nadia Baroud, Na Louiza et autre Boudjemaâ Agraw. Par la retentissante réussite de sa 8e édition, le Festival de la chanson amazighe de la ville de Yemma Gouraya, s'impose désormais, sur l'échiquier des festivals culturels et artistiques locaux et nationaux, au grand bonheur des Béjaouis et autres estivants qui choissent la destination de la capitale des Hammadites. Le tomber de rideau s'est déroulé en deux phases. La première réservée à la remise des prix pour les lauréats du concours, organisée dans l'après-midi du vendredi à la Maison de la culture Taous-Amrouche de Béjaïa. Quant à la deuxième, ce fut la soirée de clôture dans la même journée avec une pléiade de chanteurs de la chanson amazighe dans ses variantes targuie, gnawie, chaouie et kabyle. En outre, s'agissant du volet relatif au concours réservé aux chanteurs amateurs de la chanson amazighe, le jury du comité des fêtes, après avoir sélectionné 15 participants sur les 147 inscrits, a statué sur la non-attribution de prix pour le genre moderne estimant le niveau des présentations en-deçà de celui exigé. A cet effet, le jury a attribué le prix Ali-Kherraz à Belabel Fella, une jeune chanteuse de la capitale, en parallèle avec deux autres prix de participation et d'animation accordés respectivement aux deux associations Sidi Billal de Relizane et Izelmane de Djanet. Bahlol Mohamed de Bouira s'est adjugé le Premier Prix du genre folklore devant Habel Rédha et Saïdani Mohamed Akli. Il en fut de même pour Adjerrad Jugurtha de Tizi Ouzou qui s'est adjugé le Premier Prix du genre chaâbi devant Agchout Riad et Chemloul Farid. Pour revenir à la soirée de clôture qui s'est déroulée en présence de Ali Kherraz l'auteur de la belle oeuvre Ya khali ya khali, cette dernière a été marquée par le retour de l'enfant prodige de Yemma Gouraya, El Ghazi en l'occurrence, qui a charmé le public par son répertoire, très connu du grand public, tel Al Babor, et Achtah A Taouès entre autres. Hacène Dadi a été aussi l'autre vedette de la soirée dans le style chaoui qui a tout simplement envoûté l'assistance par les grands classiques de la chanson chaouie. Nadia Baroud quant à elle, a subjugué le public par sa belle voix. En somme, malgré quelques accrocs relatifs à la sonorisation et autres sur le plan organisationnel, les organisateurs affichent leur satisfaction quant à l'écho qu'a eu le festival. «Nous sommes plus que satisfaits de la participation et de l'engouement qu'a connus la 8e édition. Je remercie tous ceux qui nous ont aidés de près ou de loin» a déclaré Hamid Merouani, président du comité des fêtes suivi par Hakim Zaïdi un autre élu membre dudit comité qui a ajouté que «l'ampleur qu'a pris cette 8e édition nous donne l'envie et la volonté d'aller de l'avant en matière d'organisation afin de faire de notre festival un espace culturel et artistique incontournable». De son côté, l'invité d'honneur qui n'est autre que le chef de l'Orchestre national, Abdelkrim Amiour en l'occurrence, s'est réjoui de ce genre d'initiative qui crée des espaces de recherche et d'épanouissement des chanteurs. «C'est une très bonne chose que la commune ait réussi à s'imposer en matière d'activité culturelle. L'initiative de faire concourir les chanteurs amateurs en leur donnant l'occasion de faire valoir leur talent est plus que louable», a déclaré cet invité d'honneur à cette 8e édition.