Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a présenté, dimanche, dans une réunion restreinte avec le président de la République, son bilan de l'année 2010 en mettant en exergue les tendances de l'évolution du secteur agricole durant la période 2000-2010 et à l'horizon 2014. Le responsable du secteur a évoqué lors de son exposé le traitement rationnel de la question du foncier agricole désignant les terres de l'Etat, les terres privées et les terres forestières. L'opération de reconversion de droit de jouissance en droit de concession se déroule dans de bonnes conditions, la mis en place du système de régulation des produits agricoles de large consommation, qui a nécessité le développement de nouvelles capacités d'observation des filières et la mise en cohérence d'un faisceau de mesures de différentes natures permettant non seulement la protection des revenus des agriculteurs et des éleveurs, mais aussi la constitution des stocks d'intervention aux fins de stabilisation des marchés. Sur le plan du financement bancaire et de soutien, la mise en place de produits financiers adaptés et incitatifs, tels que le crédit Rfig, le crédit Ettahadi et le crédit fédératif, a été réalisée pour accompagner les agriculteurs et les éleveurs dans la mise en œuvre de leurs projets de campagne, d'exploitation et d'investissement. La politique de soutien est dédiée à la politique de l'équipement et à la modernisation des exploitations nouvellement créées, au renforcement des capacités de production et aux entreprises économiques qui concourent à l'intensification, la transformation, la valorisation et la régulation des produits agricoles et d'élevages. Sur le plan du renforcement des capacités humaines et l'appui technique aux producteurs inscrit dans le renouveau agricole et rural, un intérêt a été accordé à la protection, au développement et à la valorisation des ressources naturelles (sols, eau, ressources génétiques) ainsi qu'à l'extension de la base productive à travers cinq programmes : la lutte contre la désertification, le traitement des bassins versants, l'appui à la mise en valeur des périmètres agricoles, la gestion et l'extension du patrimoine forestier et la conservation des écosystèmes naturels. Par ailleurs et selon le même exposant, la production agricole s'est accrue les dix dernières années notant qu'en 2009, la forte croissance enregistrée avait été tirée principalement par la production exceptionnelle des céréales, celle de 2010 (plus de 6%) l'a été par les résultats obtenus dans les maraîchages, l'arboriculture, le lait, les viandes et les légumes secs. Pour l'année en cours, les prévisions de croissance se situent à 7,7%. Par ailleurs, une politique de renouveau rural a été menée dans les collectivités locales autour de quatre programmes intégrés ; la modernisation des villages et ksour, la diversification des activités économiques en milieu rural, la protection et la valorisation des ressources naturelles et du patrimoine rural matériel et immatériel ainsi que l'émergence d'un développement participatif. A l'issue de l'exposé du ministre, le président de la République a indiqué que «les résultats obtenus dans les différentes filières de large consommation sont encourageants, mais qu'ils «doivent être consolidés par un recours plus large et plus soutenu, notamment aux techniques modernes d'irrigation et d'exploitation», précisant que «la diffusion du savoir et du savoir-faire scientifiques et techniques, la formation et la vulgarisation permettront de relever efficacement le défi majeur, à savoir des rendements et des productions durablement élevés». Il a appelé le gouvernement à persévérer dans le système de régulation des produits agricoles de large consommation. Insistant entre autres sur «la poursuite de la construction et de la consolidation des espaces interprofessionnels de concertation, de coordination, d'entraide et de mutualisation qui contribuent à une meilleure prise en charge des préoccupations du monde agricole et rural et affirmant que «les pouvoirs publics resteront attentifs à un développement harmonieux et équilibré des espaces ruraux ainsi qu'à l'amélioration des conditions de vie des populations rurales». Il a souligné la nécessité de renforcer l'encadrement de l'activité agricole en compétences requises et a appelé tous les acteurs opérant dans les secteurs agricoles à renforcer leur engagement dans le programme du renouveau agricole et à contribuer à relever le défi de la sécurité alimentaire.