Le gouvernement iranien a estimé, hier, que les événements que connaît actuellement la Syrie «sont une affaire intérieure», soulignant que «toute ingérence occidentale et en particulier américaine» ne fera que faire empirer la situation. Déclaration tenue à la veille de la réunion, prévue demain, du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie. Pour Téhéran, toute intervention étrangère «ne peut être justifiée et ne peut que créer de nombreux problèmes», souligne le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Rahmin Mehmanparast. «Les responsables occidentaux, en particulier les Américains, sont habitués à s'ingérer dans les affaires intérieures des autres pays et utilisent n'importe quel prétexte pour envoyer leur forces militaires et occuper ces pays», relève le même responsable iranien. Par ailleurs, Rahmin Mehmanparast a appelé les pays de la région à apporter leur aide pour «assurer la stabilité dans la région et régler par des voies appropriées les problèmes entre le gouvernement syrien et les gens qui ont des revendications». Des propos qui semblent avoir été tenus à l'adresse de la Turquie et de l'Arabie saoudite dont les approches politiques sur la crise syrienne convergent dans le fond avec celle de Washington. Il est à noter que dans sa contribution à la résolution de la crise syrienne, Ankara a proposé la mise en place sous sa supervision d'une phase transitoire. Proposition rejetée catégoriquement par Damas, considérant qu'elle ne reflète qu'un des voies promues par l'Occident visant l'ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie. A ce propos, il est à rappeler que le chef de la diplomatie syrienne a eu à préciser à maintes reprises que son «pays est souverain par son peuple et ses institutions».