Les événements en Syrie “sont une affaire intérieure”, a estimé, hier, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Rahmin Mehmanparast, critiquant toute ingérence occidentale et en particulier américaine. “Les événements en Syrie sont une affaire intérieure, une intervention étrangère ne peut être justifiée et ne peut que créer de nombreux problèmes”, a-t-il déclaré. “Les responsables occidentaux, en particulier américains, sont habitués à s'ingérer dans les affaires intérieures des autres pays et utilisent n'importe quel prétexte pour envoyer leurs forces militaires et les occuper”, a-t-il ajouté. Il a également affirmé qu'une intervention américaine ne ferait que renforcer “la haine des peuples de la région” contre les Etats-Unis. Les Etats-Unis ont durci le ton à l'égard de Damas en affirmant notamment que le président syrien Bachar Al-Assad a perdu sa légitimité et que son peuple “se porterait mieux sans lui”. Plusieurs pays de la région, en particulier la Turquie, l'Arabie Saoudite et la Jordanie ont dénoncé la poursuite de la répression en Syrie. En cinq mois de révolte, près de 1 800 civils ont été tués en Syrie, selon un décompte de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH, basé en Grande-Bretagne). M. Mehmanparast a également appelé les pays de la région à apporter leur aide pour “instaurer la stabilité dans la région et régler par des voies appropriées les problèmes entre le gouvernement syrien et les gens qui ont des revendications”. Tout en accusant les Occidentaux d'attiser et d'exploiter ces troubles, les dirigeants iraniens ont appelé à plusieurs reprises le régime du président Bachar Al-Assad à faire les réformes nécessaires pour éviter d'être renversé par la révolte populaire comme cela s'est produit en Egypte et en Tunisie. La Syrie est l'allié traditionnel de l'Iran parmi les pays arabes de la région depuis la révolution islamique de 1979.