Le gouvernement iranien a estimé, hier, que les événements que connaît actuellement la Syrie «sont une affaire intérieure», soulignant que «toute ingérence occidentale et en particulier américaine» ne fera qu'empirer la situation. «Les événements en Syrie sont une affaire intérieure, une intervention étrangère ne peut être justifiée et ne peut que créer de nombreux problèmes», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Rahmin Mehmanparast. «Les responsables occidentaux, en particulier américains, sont habitués à s'ingérer dans les affaires intérieures des autres pays et utilisent n'importe quel prétexte pour envoyer leurs forces militaires et les occuper», a-t-il ajouté. M. Mehmanparast a également appelé les pays de la région à apporter leur aide pour «instaurer la stabilité dans la région et régler par des voies appropriées les problèmes entre le gouvernement syrien et les gens qui ont des revendications». La Syrie connaît, depuis le 15 mars, un mouvement de contestation populaire, souvent marqué par des violences malgré l'annonce par le président Bachar Al Assad d'une série de réformes. Selon un décompte de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH, basé en Grande-Bretagne), 1800 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début des manifestations antigouvernementales. Damas attribue ces violences à des «gangs armés soutenus par des puissances étrangères» voulant «déstabiliser» la Syrie.