Comme tout dimanche et mercredi, les familles des 17 marins pris en otage en Somalie ont été au rendez-vous pour un autre sit-in. Ils continuent leur mouvement de protestation et ne comptent pas baisser les bras jusqu'à «la libération des siens». Hier, ils ont observé leur rassemblement devant le ministère des Transports (Alger) pour dénoncer, pour la énième fois, la sourde oreille des pouvoirs publics qui, selon eux, ne font rien pour libérer les otages». Sous un soleil de plomb «nous résistons sur les lieux sans qu'aucun responsable ne se souci et vienne nous voir», clament les protestataires. «Ils (responsables du ministère des Transports) sont passés devant nous ce matin dans leurs voitures et personne ne nous a regardés. Même pas un simple geste de solidarité, de considération», déplore Faouizi Aït Ramdane, fils d'un des prisonniers des pirates somaliens. Ce n'est qu'à 13h3O que les membres des familles des otages sont entrés «brusquement» pour exiger la rencontre d'un responsable. A leur entrée au secrétariat, celui-ci leur apprend que «le ministre ne peut pas les voir» et que cette affaire «n'est pas la sienne», donc, il n'a pas à intervenir. Après une longue attente dans le hall du ministère, quatre représentants des contestataires ont été reçus par le secrétaire général de la tutelle mais qui, selon ces derniers, n'a fait que «répéter ce qui a été dit et redit depuis le début de cette affaire : les négociations pour libérer ces otages sont en cours et aboutiront à un bon résultat». Il est utile de noter qu'un otage, dont les familles ont voulu garder l'anonymat, a appelé mercredi dernier. «C'est vrai qu'il nous a rassuré que les 17 marins sont vivants, mais ne sont pas ‘'sains et saufs'' », nous apprend un proche de ce marin avant d'ajouter : «Il a appelé en cachette. Il m'a interdit même de le rappeler sur ce numéro. Tout ce qu'il m'a dit, c'est qu'ils (otages) ne sont pas bien, il a insisté et répété ce mot plusieurs fois.»