Nous savons peut-être tous, experts ou profanes, que la démocratie recommande d'abord de sortir du système politique qui a investi dans le dynamitage de toute passerelle qui mène vers de réelles alternances au pouvoir. Nous savons peut-être tous que la démocratie est incompatible avec le principe d'alternance dans la famille biologique, c'est-à-dire d'héritage du pouvoir. Adopter la république, c'est sortir de ce système. Adopter la démocratie revient fatalement à renforcer l'autorité de l'Etat, des institutions, pas celle du pouvoir. L'Etat, c'est la loi. Ce n'est pas le pouvoir qui lutte conte la corruption, mais les institutions de l'Etat en dehors de toute influence bloquante du pouvoir. Le pouvoir, c'est-à-dire l'exécutif, devrait travailler à renforcer l'Etat par l'adaptation de nouvelles lois face à de nouvelles menaces et non pas à affaiblir l'Etat. L'Algérie a toujours proposé (ou plutôt demandé) à la communauté internationale d'organiser une conférence internationale sous l'égide des Nations unies à l'effet de définir ou de redéfinir le contenu du concept de terrorisme. Cette conférence aura pour objectif de lever les amalgames assimilant l'islam ou la résistance au terrorisme. Mais pourquoi ne pas faire alors la même recommandation à la communauté internationale pour ce qui concerne la définition de la démocratie? Ainsi, tous les amalgames pourront éventuellement être levés. De nouveaux repères interviendront d'abord pour savoir qui et quoi combattre tous ensemble en toute solidarité et de façon opérationnelle. De nouveaux repères interviendront et permettront d'abord de savoir si les nouveaux ou anciens pouvoirs travaillent dans le respect de la démocratie et si le terrorisme qui est combattu est bien celui qu'il faudrait combattre.