Il faut savoir interpréter le Coran pour comprendre qu'il va avec la science, contrairement aux autres religions qui ont été des freins à la recherche scientifique au cours de l'histoire. Dans un musée du livre scientifique en Allemagne, le Coran a une place importante. Cela signifie que ceux qui ont décortiqué le texte sacré pour une cause que l'on peut deviner l'ont jugé apte à représenter une référence d'envergure universelle. Et lorsqu'on en parle, on ne peut pas ne pas rappeler les propos d'un imam respecté pour ses connaissances et sa grande sagesse. En faisant une fatiha pour un mariage, il a employé spontanément une expression qui mérite un long commentaire philosophique, à propos de la relation de la science avec la religion musulmane : «La religion sans science est boiteuse, la science sans religion est aveugle». A discuter intelligemment. Certains analystes parlent d'unité de réflexion entre le monde macroscopique et le monde microscopique dans le texte coranique. Dans quelques sourates, on peut relever aussi des orientations de recherche sur l'origine des étoiles et de leur rotation en des temps déterminés, les galaxies. Tradition spirituelle et moderniste Contrairement aux autres religions monothéistes qui n'ont pas admis à leur début que les hommes de science réalisent des inventions et découvertes qui auraient conduit à la connaissance de la vérité sur beaucoup de phénomènes naturels, l'islam a été favorable depuis son avènement à l'évolution scientifique. Le Prophète (QLSDDSSL) lui-même en a apporté la preuve par ses paroles restées gravées : «Recherchez les bienfaits de la science même s'il faut aller en Chine». La vocation scientifique est devenue alors une évidence dans la communauté musulmane. On n'a qu'à se référer à Ibnou Khaldoun, Ibnou Sinna, El Farabi, Ibnou Rochd, et la liste est longue. Dans une religion fondée sur le tawhid, la tradition spirituelle liée au modernisme ne peut qu'évoluer dans le bon sens et pour le bien des croyants. Ce qui veut dire, contrairement aux idées reçues, que l'aspect mystique et l'aspect scientifique peuvent être conciliés dans une même communauté ou une même personne. Et pour celui qui s'adonne souvent à la méditation transcendantale, il y a toujours un équilibre entre vérité scientifique et vérité religieuse. A titre de domaine à méditer, on peut parler de la nuit opposée au jour cités de manière récurrente dans le Coran pour donner à voir une comparaison entre le jour qui symbolise la lumière et la nuit l'ignorance. L'islam n'aurait jamais condamné Galilée qui, avec preuve à l'appui, a révolutionné la science en général et l'astronomie en particulier. Grâce à cet astronome du XVIIe siècle, qui a failli se faire couper la tête pour sa grande découverte, nous avons la certitude que ce sont la Terre et toutes les planètes du système solaire qui tournent autour du soleil et non l'inverse que l'église a défendu avec acharnement en vertu de ses dogmes inviolables. De quelques sourates évoquant la science Nous devons apporter des exemples concrets qui mettent en évidence cette comptabilité entre science et parole divine en islam. Dans la famille d'Imran, nous relevons ce qui suit : «Ceux qui sont enracinés dans la science disent : nous y croyons, tout vient de notre Seigneur. Mais seuls, les hommes doués d'intelligence s'en souviennent». La sourate «La Discussion» parle non pas seulement de science, mais d'esprit démocratique. Jugez-en par ce passage important : «Ô vous qui croyez, lorsque l'on vous dit : faites place aux autres dans les assemblées, exécutez-vous et Dieu vous accordera une place. Quand on vous dit : levez-vous, faites-le ! Dieu placera sur des degrés élevés ceux d'entre vous qui croient et ceux qui auront reçu la science. Dieu est parfaitement informé de ce que vous faites » (sourate LVIII. V11). Dans la sourate «Le voyage nocturne» on parle de ceux qui ont acquis la science avant de recevoir le Coran ; ils y trouvent probablement des connaissance antérieurement assimilées et que le livre sacré corrobore sans ambiguïté aucune : «Dis : croyez-y ou bien ne croyez pas !» Oui, ceux qui ont déjà reçu la science tombent prosternés sur leur face lorsqu'on leur lit le Coran. (Sourate XVII – V 107). On s'arrête là, vu l'abondance des passages inventoriés et qu'on ne peut pas citer en totalité.