A la veille de la rentrée scolaire, des syndicats, notamment le Cnapest et l'Unpef, annoncent leur intention d'entamer des nouvelles actions de protestations si «leurs revendications se sont pas satisfaites». De son côté, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, affirme sa disponibilité au «dialogue» et continue à dire que «tout va bien !». Après la réunion de mercredi où le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire (Cnapest) a fortement contesté la gestion des œuvres sociales, une autre s'est tenue hier à Alger entre le ministre et les syndicats mais que le Cnapest a boycottée. Motif : refus de la création d'une nouvelle commission chargée du dossier du régime indemnitaire. Pourtant, a rappelé le Cnapest, une commission nationale mixte a été créée et chargée de mener une étude comparative entre le régime indemnitaire dans le secteur de l'éducation et celui appliqué dans les autres secteurs. Une étude qui a donné ses résultats en avril dernier. Cette décision du ministère n'est que «pour gagner du temps», selon Messaoud Boudiba, chargé de communication du Cnapest. Dans le chapitre des œuvres sociales, le syndicat insiste sur la création des commissions au niveau de chaque wilaya et des commissions nationales afin de gérer aux mieux le dossier et de «garder l'aspect de solidarité et de démocratie dans la distribution des indemnités». Le même constat est fait par l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) qui a, elle, préféré assister à la réunion. Contacté par nos soins hier soir (après la réunion), le président de l'Unpef, Sadek Dziri, nous apprend que la réunion d'hier avait pour objet la classification des comparaisons issues de l'étude de la commission technique qui avait pour mission de faire une étude comparative entre le secteur de l'éducation et les autres secteurs. «L'étude a fait ressortir que le pourcentage dans le régime indemnitaire appliqué dans le secteur de l'éducation est 32%, y compris le rendement. Alors que dans les autres secteurs, ce taux s'élève à plus de 40 %, sans compter le rendement», a précisé M. Dziri qui dit que les négociations ne sont pas achevées. Pour le ministre, son département «est le premier à avoir procédé à la méthode actuelle du régime indemnitaire», a-t-il déclaré mercredi dernier à son passage à l'ENTV où il était «L'invité de la rédaction», une émission qui passe tous les jours après le JT de 20h. «Toutes les indemnités ont été réglées à la fin de mai dernier. Et si on change ce système, il y aura une inégalité entre les secteurs.» Les syndicalistes ne comptent pas baisser les bras et disent qu'un mouvement de protestation sera entamé à la rentrée si leurs doléances ne seront pas prises en charge. «Si nos revendications ne sont pas satisfaites, qu'ils (les responsables du ministère) assument leur responsabilité !» déclarent-ils.