L'UGTA s'oppose à la disposition adoptée par l'Assemblée populaire nationale autorisant l'importation de la friperie, a déclaré Salah Djenouhat, membre du secrétariat national de l'UGTA (et lui-même député), dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Il a plaidé pour la promotion de la production nationale. Il estime que la situation des entreprises nationales est meilleure qu'avant. Par ailleurs, Salah Djenouhat a annoncé que la tripartite (gouvernement-patronat-UGTA) aura lieu le jeudi 29 septembre 2011. La fixation de son ordre du jour fera l'objet d'une réunion préalable au sommet, ajoute-t-il. Il pense que la question du Code du travail n'est pas à l'ordre du jour. Pour ce qui est des dossiers que présentera l'UGTA à cette tripartite, il cite le dossier des retraités, celui des conventions et de leur élargissement au secteur privé et celui de la redéfinition du Salaire national minimum garanti (SNMG). La question de l'article 87 bis sera soulevée dans le cadre de la discussion sur la redéfinition du SNMG, précise-t-il. Il rappelle que l'article 87 bis constitue un goulot d'étranglement pour toute augmentation des salaires dans la mesure où un certain nombre de primes sont mises dans le salaire de base, ce qui a pour résultat d'absorber cette augmentation. L'UGTA propose de redéfinir le SNMG pour évacuer les primes qui ne peuvent pas être absorbées par l'application de l'article 87 bis, afin de permettre aux travailleurs de bénéficier réellement de l'augmentation de leur salaire. Des commissions travaillent depuis plusieurs mois sur la question du SNMG, fait-il savoir, et elles ont débouché sur des propositions sur la base de simulations. Il est question, fait-il observer, du pouvoir d'achat qui est érodé, on essaie, dit-il, de convaincre nos partenaires qu'il faut une augmentation sensible du pouvoir d'achat. A propos de l'IRG (impôt sur le revenu global), il rappelle que pour le travailleur est prélevé à la source et il trouve anormal qu'un boulanger ou un commerçant paie moins d'IRG qu'un travailleur de base. Les pouvoirs publics doivent faire en sorte que ceux qui ne paient pas les impôts le fassent. A propos des retraités, il estime que leur situation doit être améliorée (revenus, basses retraites, IRG).