L'auteur des coups de feu ayant coûté la vie à une jeune femme, avant-hier dimanche, au soir, aux environs de 21h, dans la localité de Fréha, à l'est de Tizi Ouzou, un militaire en faction devant la caserne qui abrite des parachutistes, a été arrêté dans la matinée d'hier, a-t-on appris de sources sécuritaires locales. Le militaire a tiré avec son arme de service, un Kalachnikov, sur trois femmes de passage sur un sentier mitoyen à la caserne militaire et non loin du stade communal, blessant mortellement l'une d'elles, K. Zahia, a-t-on poursuivi de mêmes sources. Les deux autres femmes, également touchées, sont légèrement blessées, selon les mêmes sources précisant que les victimes ont quitté l'hôpital où elles ont été évacuées d'urgence et ont regagné leurs domiciles sur décision des médecins urgentistes. Le mis en cause a été mis aux arrêts en attendant sa traduction devant le tribunal militaire et l'enquête ouverte par les services de la gendarmerie nationale, la brigade de Fréha, territorialement compétente, suit toujours son cours, a-t-on précisé encore de mêmes sources. Avant-hier matin, les autorités civiles et militaires, à leur tête le wali de Tizi Ouzou, se sont rendues à Fréha, pour présenter leurs condoléances à la famille de la victime et s'enquérir de l'état de santé des deux autres femmes. Sur les lieux, nous a-t-on dit, la délégation de la wilaya a présenté les excuses officielles au nom du gouvernement, promettant, au passage, que toute la lumière sera faite sur cette affaire et que l'auteur de cette bavure sera traduit devant la justice militaire et répondra de son acte. Dans l'après-midi, soit juste après la prière du dohr, la défunte K. Z., a été enterrée parmi les siens. Une foule nombreuse l'a accompagnée à sa dernière demeure. Ce n'est pas la première fois qu'une telle bavure militaire est enregistrée en Kabylie. Au mois de juin dernier, un jeune, originaire de Souamaa, daïra de Mekla, à l'est de Tizi Ouzou, a été froidement assassiné par des militaires qui venaient d'être ciblés par un attentat à la bombe à la sortie de la ville d'Azzazga. La bombe de fabrication artisanale, enfouie sous terre, a explosé au passage d'un convoi militaire. Au moment de l'explosion, les militaires pris de panique ont usé de leurs armes de guerre et ont tiré sur tout ce qui bougeait.