La ville de Fréha, 30 km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, a été paralysée hier par une grève générale à laquelle des comités des villages de ladite commune ont appelé pour dénoncer l'incident dont a été victime K.Zahia dans la soirée du dimanche en passant devant une caserne militaire des parachutistes d'où des tirs l'ont atteinte mortellement. En effet, commerces et édifices publics et privés ont baissé rideaux dès les premières heures de la matinée d'hier en guise d'adhésion à l'indignation de la population pour ce qui venait d'arriver dans leur localité. La tension est montée d'un cran aux environs de 10 heures du matin quand un groupe de jeunes tentait d'organiser une marche vers le cantonnement situé à hauteur de la sortie de la ville de Fréha sur la route menant vers Azefoune. Quelques-uns ont lancé des appels aux jeunes pour aller en découdre avec les militaires mais des membres de la famille de la défunte K.Zahia ainsi que des animateurs de la coordination des comités des villages ont appelé au calme et à éviter le piège de la violence en informant au passage qu'une marche se tiendra demain à Fréha pour exprimer cette colère et exiger la vérité sur cette affaire. Les jeunes ont fini par recourir finalement au blocage de la RN 12 reliant Tizi Ouzou à Azazga à hauteur du lieu-dit Ouarkik en bas de la ville de Fréha pour exprimer leur colère. Alors que la coordination des comités des villages de Fréha compte organiser une marche demain jeudi à l'issue de laquelle une plate-forme de l'ensemble des exigences de la population et de la famille de la défunte sera remise aux autorités. Par ailleurs, nous avons appris de sources sûres que quatre personnes dont les deux accompagnatrices de la victime ont été convoquées par les gendarmes de Fréha dans le cadre de l'enquête sur ce dossier alors que le militaire auteur des tirs qui ont tué K.Zahia a été déjà arrêté et mis en détention provisoire en attendant sa présentation devant la justice militaire.