La production de la pomme de terre va augmenter de 500 000 t cette année. Elle atteindra les 370 millions de quintaux selon les projections du ministère de l'Agriculture. En 2010, la production a été boostée par les mesures d'encouragement introduites par l'Etat et elle est passée à 3,2 millions de tonnes, a indiqué le ministre de l'Agriculture et du Développement rural lors de la réunion périodique de concertation, de travail et d'évaluation avec les membres du Conseil national interprofessionnel de la pomme de terre. Cette rencontre est devenue incontournable et très attendue par les professionnels des filières. Généralement, tous les problèmes soulevés en ces joutes trouvent des solutions. Depuis, la production n'a pas cessé d'augmenter : 2,2 millions de tonnes en 2008, 2,67 millions en 2009, 3,2 millions en 2010 et 3,7 millions de tonnes pour cette année selon les prévisions. L'objectif dégagé lors du lancement du Syrpalac est de 4 millions de tonnes par an à partir de 2014 pour atteindre le seuil de l'autosuffisance. C'est ce système de régulation des produits agricoles de large consommation qui a, en mettant en confiance les producteurs, boosté la production. Aujourd'hui, les maraîchers produisent plus de 500 quintaux de pomme de terre à l'hectare et certains sont arrivés à en tirer plus de 650 q par hectare. En 1962, la production n'avait guère dépassé les 25 q/ha. Le fait est que les producteurs sont assurés de placer leurs production et que tous les surplus seront épongés par l'Etat à des prix compétitifs. Il faut reconnaître que, depuis trois ans, les maraîchers mis en confiance ont relevé les défis pour les prix qui n'ont pas augmenté. Les chips italiennes sont produites en Tunisie avec la pomme de terre d'Oued Souf, qui est troquée contre des veaux charolais. Notre pomme de terre s'exporte et c'est cela l'objectif : s'autosuffire et exporter. Les membres du CNIPT viennent de relever le défi. Car les prévisions seront en deçà de ce que peuvent faire les cultivateurs du tubercule. Ils sont des professionnels et ceux qui ne le sont pas se démènent pour l'être. Le professionnalisme, dira le ministre, s'est tellement ancré chez certains agriculteurs qu'ils sont devenus des leaders. Ils ne se laissent pas faire et sont devenus exigeants pour les intrants (semences) et leur certification. Ils veillent eux-mêmes à ce qu'il n'y ait pas de perturbations dans le marché. Les producteurs relèvent le défi en augmentant la production pour la satisfaction locale et l'exportation. Pour cela, la mécanisation de l'ensemencement, l'irrigation d'appoint économique, l'arrachage et le calibrage mécanisé se généralisent.