Afin de mettre terme à la spirale «infernale» que vivent des Algériens désirant régulariser leur situation dans des pays d'accueil mais qui n'ont pas les documents d'identité demandés, l'Etat leur délivrera désormais des passeports d'une année de validité. Les mesures de facilitation de procédure de régularisation ont été annoncées avant-hier par le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté à l'étranger, Halim Benatallah, en marge d'une réunion à Paris avec les consuls d'Algérie en Europe. «Les concitoyens ayant des procédures de régularisation auprès des services municipaux (des pays d'accueil) et ne disposant pas du document vert se verront délivrer un passeport d'une année afin de leur permettre cette régularisation», a-t-il affirmé à la presse. Le représentant de l'Etat a expliqué que pour des raisons diverses, il y a des Algériens qui ne possèdent pas de passeport et qui cherchent par la même à se faire immatriculer d'où la nécessité de l'intervention de son département pour la tranquillité de cette communauté, sachant que la régularisation auprès des services municipaux ne peut pas se faire sans passeport et ce dernier n'est pas délivré par le consulat sans des documents justificatifs de la part des premiers services, d'où le cercle vicieux dans lequel se trouve un grand nombre de personnes établies à l'étranger. «Depuis quelque temps, nous avons donné une instruction pour faciliter les choses afin de permettre l'aboutissement de leurs dossiers. Dès lors qu'un concitoyen dépose un dossier et reçoit un récépissé délivré en bonne et due forme par les services municipaux, il lui sera délivré, lorsqu'il n'a pas de documents, un passeport d'une année afin de lui permettre d'obtenir sa régularisation», a assuré Benatallah. Et de relever, par ailleurs, que les facilitations décidées par le gouvernement en matière d'immatriculation des Algériens et de réduction des délais d'octroi des passeports ont permis, sur une année, d'augmenter le nombre des immatriculations de 6 à 10%. «En une année, le nombre des immatriculations, essentiellement celles des concitoyens qui n'avaient que la citoyenneté française et qui se sont rapprochés de nos services consulaires, a connu une hausse de 6 à 10%, «ce qui est assez remarquable», s'est félicité le chargé de la communauté à l'étranger.