La commune de Takhemarat distante du chef-lieu de wilaya de Tiaret de près de 95 km et partageant ses frontières avec trois wilayas, à savoir Saïda, Bayadh et Mascara, étouffe sous le diktat du commerce informel dont 10% provenant du blanchiment d'argent. Dans ce sens, l'on recense près de 500 locaux commerciaux sans registre du commerce, et les marchés de l'informel occasionnels qui paralysent la circulation routière en signalant que les commerces se concentrent sur la principale artère, la RN 14, qui demeure l'unique accès à la commune. A cela s'ajoute un flagrant déficit dans la conception de projets de réalisation de nouveaux accès à la commune, certes un peu coûteux au Trésor public, mais fortement salutaires à la population estimée à près de 40 000 habitants. La spécificité de la commune de Takhemaret ne se résout que dans une promotion administrative laquelle relèvera le défi imposé par l'exode qui obéit à certaines traditions tribales et c'est principalement lors de la décennie sanglante qu'est né ce dysfonctionnement. Le village colonial comptait près de 25 000 habitants. Tout se vend à Takhemaret où le contrôle brille par son absence. «Où sont passés les services concernés ?», s'interrogent plusieurs citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Les pouvoirs publics paraissent dépassés et l'APC demeure démissionnaire en notant bien que la santé de la population est pour l'heure gravement menacée suite à l'écoulement de produits de large consommation non contrôlés, avance un autre citoyen alors qu'une annexe de l'EPSP relevant d'Aïn El-Hadid n'arrive pas à répondre aux besoins de la population en matière de santé. Takhemaret étouffe sous divers problèmes accentués par l'absence des responsables et des élus ainsi que l'incivisme des citoyens.