Les travailleurs de l'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem) de Oued Aïssi, dans la banlieue est de Tizi Ouzou, ne décollèrent toujours pas. Hier, ils ont reconduit leur mouvement de protestation entamé dimanche en observant un rassemblement devant le siège de l'administration. Ils exigent la dissolution du conseil de participation (CP) à la gestion de leur entreprise et l'élection d'un nouveau bureau. Les protestataires revendiquent aussi une augmentation conséquente des salaires, et la révision des primes et indemnités. Tôt dans la matinée d'hier, les ouvriers de ce complexe de l'électroménager se sont donné rendez-vous pour la seconde fois devant l'entrée principale du siège de leur administration, sis dans l'enceinte même de l'entreprise où l'activité a été totalement paralysée. «Nos revendications, principalement celles liées aux grilles salariales, sont légitimes et justifiées. L'entreprise a réussi à redresser la barre. Les produits du complexe sont sur le marché national après que l'Etat a décidé, en 2009, d'effacer les dettes de l'entreprise évaluées à 17 milliards de DA», précisent des ouvriers grévistes comme pour justifier ce débrayage. «Cette grève n'a pas lieu d'être. Les revendications des travailleurs ont été prises en charge», affirment des responsables de l'entreprise, joints par téléphone. Et de révéler que les travailleurs désignés par leurs pairs, lors d'une assemblée générale tenue au mois de juin dernier, ont renoncé à leur mandat comme pour battre en brèche l'argument avancé par les grévistes pour l'élection d'un nouveau comité de participation à la gestion de l'entreprise. De plus, a-t-on ajouté, les primes de rendement ainsi que les indemnités liées au frais de transport, et du panier notamment, ont été revues à la hausse et sont en vigueur depuis le mois de mai dernier en attendant les autres indemnités et primes dont l'application est prévue pour le mois d'octobre prochain.