Entre 10 et 12 Algériens sont encore détenus à Guantanamo, a déclaré jeudi dernier à Alger le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini. Intervenant lors d'une rencontre sur le bilan des six années de mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, M. Ksentini a affirmé que ces algériens «croupissent encore dans la prison de Guantanamo sans procès». Cette situation ne saurait durer, d'autant plus qu'il s'agit d'une grave violation de toutes les lois dont les Etats-Unis sont signataires, a martelé M. Ksentini. La majorité des détenus algériens étaient venus de Bosnie-Herzégovine, où ils avaient été jugés et acquittés, a rappelé M. Ksentini, affirmant que «ces derniers ont été enlevés par les forces américaines et mis en détention dans la prison de Guantanamo sans procès». D'autres Algériens anciens détenus de Guantanamo ont été libérés et jugés par le tribunal criminel près la Cour d'Alger. Ils ont tous été acquittés hormis un cas condamné par contumace à la prison en raison de son absence du procès. Dans ce contexte, M. Ksentini a rappelé la promesse faite par le président américain de fermer la base de Guantanamo, «une promesse qui n'a pas été tenue en raison de pressions sur le président américain». A une question sur les démarches entreprises par la CNCPPDH pour assister ces détenus algériens, M. Ksentini a affirmé avoir contacté, à cet effet, certaines organisations humanitaires aux Etats-Unis en vue de trouver une solution définitive.