La répression exercée par le régime du président Bachar Al-Assad contre le mouvement de contestation syrien semble prendre un tour nouveau. Vendredi 7 octobre, Mechaal Tamo, un chef de l'opposition kurde en Syrie, a été assassiné, tandis que l'opposant et ancien député syrien Riad Seif a dû être hospitalisé à la suite d'une attaque. «C'est à l'évidence une escalade dans la tactique du régime», a commenté la porte-parole du département d'Etat américain, Victoria Nuland. «Nous avions déjà été informés de tortures, de tabassage, etc.», a noté Mme Nuland, «mais pas en plein jour dans la rue, ce qui est clairement fait pour intimider». Le Conseil national syrien (CNS), duquel M. Tamo était membre, a immédiatement dénoncé ces «représailles» du régime syrien. «Nous sommes très inquiets. Le régime a décidé de passer aux représailles contre les membres du CNS», a déclaré la porte-parole de l'opposition unifiée du comité, Bassma Kodmani. «Ils ont franchi une nouvelle étape dans la stratégie de répression. Tous les leaders de l'opposition doivent se protéger», a-t-elle ajouté. Créé fin août à Istanbul, le CNS réunit la majorité des courants politiques opposés au régime de M. Assad, en particulier les comités de coordination locaux (LCC), les libéraux, la confrérie des Frères musulmans, ainsi que des partis kurdes et assyriens. Il doit, en principe, se réunir hier au Caire, en particulier pour se doter d'une direction.