Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Djillali Tariket, DG de la Cagex, estime que les mesures prises en faveur des exportateurs sont salutaires et constituent un grand pas en avant pour l'amélioration de l'environnement des exportateurs algériens : allongement du délai de rapatriement des créances (de 120 jours à 180 jours), le couloir vert, entre autres, parmi 60 mesures très intéressantes, juge-t-il, qui ont été bien appréciées par les exportateurs et par les organismes qui concourent à la promotion des exportations dont la Cagex, ajoute-t-il. Il fait observer que la part des rapatriements reconvertis en devises au profit des exportateurs leur permet de les utiliser librement notamment pour faire leurs dépenses pour promouvoir leurs exportations. Il annonce que le couloir vert a été généralisé à toutes les exportations alors que par le passé ce n'était réservé qu'aux produits périssables. Ce couloir vert permet le traitement facilité au maximum des opérations d'exportation : dans les infrastructures de transport, le passage en douanes. A propos de l'ouverture de représentations à l'étranger, il rappelle que les exportateurs ont demandé des installations comme relais à leurs opérations d'exportation, dans ce sens cette revendication se justifie amplement, dit-il, mais s'il s'agit d'investissements à l'étranger, c'est autre chose. La question de l'exportation, fait-il remarquer, constitue un ensemble de mesures et nécessite le concours sans relâche des pouvoirs publics pour pouvoir réaliser les objectifs attendus dans ce domaine. Il reconnaît que le retard était relativement important pour que 60 mesures soient prises pour développer les exportations. Avec ces mesures (qui seront complétées à l'avenir, estime-t-il, à la lumière de l'expérience), il pense que le cap des 2 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures sera dépassé, ce cap avait été presque atteint en 2008, rappelle-t-il. Il explique le recul noté en 2010 par les mesures prises sur les déchets ferreux et non ferreux qui constituaient un chiffre intéressant en 2008. A la fin août, on avait 1,3 milliard de dollars réalisés grâce à la progression des dérivés des hydrocarbures et une bonne progression dans le sucre et les phosphates, le sel a pris une bonne option, les dattes ça se stabilise, dit-il. Le potentiel en produits agricoles à exporter est important, ils sont très prisés, bio dans la plupart des cas, mais, fait-il observer, il n'y a pas encore les qualifications nécessaires pour l'envisager ainsi que les infrastructures. L'assurance crédit à l'exportation a eu sa place dans la mesure où les impayés constatés durant ces dernières années, l'assurance, dit-il, évite bien des désagréments aux exportateurs et les soulage de la gestion des contentieux énormes. La Cagex capte, à peu près, 13 à 15% du potentiel d'exportation. Le DG de la Cagex estime que la culture de l'assurance crédit à l'exportation est en train de gagner beaucoup de terrain. Entre 15 à 20 milliards de dinars de chiffres d'affaires sont assurés, dit-il.