Le préavis de dix jours accordé à la direction générale de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), lors de la journée de protestation du lundi 5 octobre concernant la satisfaction des revendications des cheminots, a pris fin depuis trois jours. La grève a repris de plus belle, hier et cette fois-ci, elle sera illimitée, selon un syndicaliste. «La direction générale persiste à faire la sourde oreille et nous oblige à recourir à la grève comme seul moyen pour satisfaire nos doléances.» Et d'ajouter : «Cette direction ne s'occupe pas de ses travailleurs et néglige leurs droits.» D'après notre source, le conseil d'administration de la société s'est réuni jeudi passé et les revendications des employés ont été soulevées, mais force est de constater que rien n'a été décidé. Le syndicaliste affirme que le mouvement sera durci surtout après le «coup bas» fait à des employés, rappelés samedi auprès de la direction générale de la SNTF. «La direction a convié quelques employés, pour une soi-disant réunion, et après avoir signé la feuille de présence en toute confiance, ils apprennent hier, qu'ils seront traduits en justice pour incitation à la grève.» Le syndicaliste ne s'arrête pas là, et promet que la grève revêtira un caractère national si la direction continue à ignorer les droits des cheminots. Nous avons contacté le directeur des ressources humaines (DRH), Noureddine Dakhli, pour plus d'éclaircissements à ce sujet, mais il est resté injoignable. Alors que nous mettons sous presse, il était toujours en réunion avec le directeur général de la SNTF. Rappelons que les cheminots exigent des avancements dans le grade, l'indemnité d'expérience et les rappels d'échelons. «La seule et unique revendication à l'heure actuelle est le rappel selon la grille de salaires depuis septembre 2009 à décembre 2010», déclare le syndicaliste. La grève a été suivie à 100%. Les trains sont restés à l'arrêt, pénalisant de ce fait les nombreux usagers de la SNTF en bloquant tous les départs, en particulier vers la capitale. Aucun service minimum n'a été assuré, ni même un préavis communiqué à l'adresse des usagers, employés et étudiants, qui n'ont pas eu d'autres recours que d'investir les stations de transport routier pour rejoindre la capitale dans une cohue incroyable.
