Le marketing sportif est un univers en perpétuelle mouvance, battant au rythme des compétitions sportives. Cet outil, et c'est regrettable, n'est pas de mise aujourd'hui dans les rapports entre instances, clubs et joueurs. Les traits s'étirent, deviennent fragiles et cela devient compliqué. La ligue nationale de football aura tout intérêt à chercher la meilleure fibre à exploiter pour que le sport devienne une réelle propriété du public. De toute façon, sans lui, le football et les autres ne valent rien, mieux vaut classer les programmes et s'essuyer les mains. Il ne se passe de jour sans qu'une information se libère des filets pour aller arroser son monde. A commencer par cette fâcheuse histoire qui empoisonne les relations entre le n°2, le vice-président de la Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medouar et le n°1 de l'instance. Le fonctionnement de la mécanique accuse quelques soucis dans la chaîne de transmission de la confiance entre ces deux hommes qui se connaissent fort bien depuis bien longtemps. Le vice-président doute de la manière dont est gérée la LFP. Il juge qu'elle est «dirigiste et surtout pas suffisamment consensuelle». «En d'autres termes, Medouar accuse Kerbadj de vouloir installer une certaine «omerta» au sein de la ligue, à un moment où les clubs réclament plus de transparence et veulent surtout être associés à la prise de décision», révèle un quotidien dans son supplément. Les patrons de clubs veulent réactiver leur association, celle des présidents des clubs professionnels, mais on ne bouge pas du côté de la ligue, le président souhaiterait la relancer, mais pas avec n'importe qui ! Les choses alors se compliquent et on risque d'avoir droit à un levé de bouclier… Face à de pareilles situations regrettables, on ne saurait masquer une certaine difficulté à faire le plein de sponsors. La question relative aux finances risque de garder son maillot pour longtemps puisqu'elle continuera de faire le tour des clubs si le climat ne s'améliorerait pas. Alors, il faut soigner l'image du club pour gagner des annonceurs. «Les résultats à eux seuls ne suffisent pas pour séduire, il faudrait que le groupe, lui aussi, soit séduisant par son comportement», cette intelligente déclaration d'un expert en marketing illustre parfaitement ce qui caractérise le fonctionnement d'un club. Récemment les dirigeants de la JS Kabylie annonçaient leur non participation aux prochaines compétitions africaines, c'est leur droit, nous souffle un collègue, mais il ne s'arrête pas là puisque il développe son idée. Il ajoute, «ils pénalisent toute une région, voire un pays d'une participation africaine… Au fond, je dirai que la JSK est le fruit de tous, sa participation est importante et sa non participation n'est, presque qu'une remise en cause de ses objectifs, c'est contraire au marketing sportif.» Il n'y a pas que le football qui attend à ce qu'on lui délivre son «ordonnance» mais le handball aussi. «Le GS Pétroliers, champion d'Algérie en titre, proteste contre le nouveau système de compétition du championnat imposé par la Fédération algérienne de handball», tonne Djaâfar Belhocine qui qualifie la décision fédérale d'abusive. Deux autres clubs soutiennent cette action, le HBC El-Biar et le MC Saïda qui refusent, eux aussi, de se présenter sur le terrain du championnat national initialement prévu avec «14 clubs, avant que le nombre ne passe à 20 clubs répartis en 4 groupes de 5, et cela à quelques jours de l'entame de l'exercice 2011-2012». Pour l'ensemble des managers des clubs «cette décision fédérale n'a aucune légitimité. Nous refusons le fait accompli, car les textes sont clairs, on ne change pas une formule de compétition à quelques jours du coup d'envoi du championnat». Le manager des pétroliers affirme avoir saisi le ministère de la Jeunesse et des Sports pour intervenir dans cette affaire. ça ne démarre pas fort pour le handball qui voit déjà arriver à ses portes la 33e édition du championnat d'Afrique des clubs qui aura lieu du 20 au 31 octobre à Kaduna (Nigeria). Quelle drôle de situation qui intervient à un moment où les fédérations ajustent leurs stratégie de communication chez nous, malheureusement on s'éloigne des bases élémentaires. Le GSP évoluera dans le groupe A en compagnie d'Ezzamalek d'Egypte, du FAP (Cameroun), de Safety Shooters (Nigeria) et de Warrios (Tchad). La JSE Skikda, le 2e représentant algérien dans cette 33e édition est versée dans le groupe C, en compagnie de Primeiro Agusto (Angola), de l'Etoile (Congo), du Niger United. Quatre clubs au total prennent part à cette compétition dont le tenant du titre est l'Etoile de Sahel qui fait partie du groupe B en compagnie du club égyptien Ahly du Caire. Le basket-ball pourrait se porter mieux si la question finance ne poserait pas problèmes. C'est un sport marginalisé, dommage, alors qu'il figure parmi les sports qui drainent du monde et qui séduisent. Sauf peut-être que les annonceurs, contrairement à ce qui se passe sous d'autres cieux, ne s'intéressent qu'au football, un football qui passe à devenir un sport «sauvage» où rien n'est épargné. La fédération tiendra son assemblée générale ce 22 octobre, la question finance aura son badge. Enfin d'autres sports se baladent d'une triste situation à une autre sans trouver de solution durable. Mais de quoi souffre le mouvement sportif qui continue à offrir de mauvais résultats y compris dans le cadre des compétitions internationales.