La réalisation de plusieurs projets d'utilité publique dans la ville de Maghnia est confrontée plus que jamais au problème de la saturation du foncier. L'extension anarchique du tissu urbain, la prolifération des bidonvilles et la dilapidation des terrains communaux, domaniales et agricoles, qui avaient atteint le summum dans les années 1983, du temps où les attributions des terrains étaient du ressort de l'APC. Maintenant, tous les espaces sont saturés et l'on ne trouve plus de terrains d'assiette pour la réalisation de certains projets à utilité publique. A la cité Hamri par exemple, un quartier de plus de 12 000 ménages, dont toutes les constructions ont été bâties illicitement, des dizaines, voire des centaines d'arbres ont été abattus et des constructions y ont été érigées au vu et au su de tout le monde, sans qu'aucune partie n'ait daigné bouger le petit doigt. La mafia du foncier continue la dégradation des biens publics dans l'indifférence absolue. Cette passivité des responsables concernés a mené au crime, car il y a quelques semaines, un jeune de 21 ans a été poignardé à coups de couteau, à cause d'un lot de terrain situé au quartier Hamri que la victime avait vendu à une tierce personne, alors qu'il appartenait au meurtrier. «Si la situation continue, il viendra le jour où l'on ne trouvera plus où implanter une bâtisse de 10 mètres carrés pour abriter un transformateur d'énergie électrique», dira un citoyen. La situation du foncier à Maghnia est déplorable, l'Etat doit agir et frapper d'une main de fer, car si aucune mesure n'est prise, la mafia du foncier ne s'arrêtera pas jusqu'à épuisement du moindre mètre carré, du fait qu'en cela, elle trouve un gain énorme et facile. Les agents d'affaires (écrivains publics) doivent être instruits eux aussi, pour ne plus établir des actes de vente de terrains, car cela n'est pas de leur ressort mais de celui des notaires qui exigent l'acte de propriété avant toute transaction.