Contrairement aux années précédentes où à l'approche de l'Aïd El-Adha, la contrebande de cheptel, notamment le mouton, entre l'Algérie et le Maroc faisait rage, cette année, des contrôles renforcés et rigoureux sont observés à la frontière algéro-marocaine. Les services de sécurité (Police, Gendarmerie nationale, Douanes et gardes-frontières) ont intensifié ces dernières semaines, le contrôle aux frontières pour déjouer toute tentative de trafic de cheptel. Des patrouilles sont mobilisées sur la bande frontalière de Marsat Ben M'hidi, Bab El-Assa, Maghnia, Beni Boussaïd, Sifi djillali, jusqu'à Bouihi, ainsi qu'à travers tous les marchés à bestiaux et points de vente de moutons, chèvres et vaches. Selon des sources sécuritaires, les filières spécialisées dans le trafic de cheptel et son acheminement vers le marché marocain sont inactives cette année, et ce, en raison des contrôles renforcés sur toute la bande frontalière de la wilaya de Tlemcen. Des contrôles susceptibles de contribuer à faire baisser les prix. En 2010, les services de la Gendarmerie nationale ont, à eux seuls, déjoué plusieurs tentatives d'exportation frauduleuse du cheptel algérien vers le royaume chérifien. En 2009, ces mêmes services ont procédé à la saisie de 1 787 têtes de mouton, 6 vaches et 20 chèvres qui devaient être acheminées vers le Maroc, 49 personnes impliquées dans cette affaire ont été interpellés dont 30 ont été écrouées par la justice. Ainsi, des troupeaux de moutons traversaient quotidiennement les frontières pour aller étoffer les marchés à bestiaux d'Oujda, Bendrar, Ahfir, Berkane, Nador et jusqu'à Taza. Rappelons que de nombreux autres produits de première nécessité et du carburant ou encore les médicaments font quotidiennement le même chemin.
