Le président de l'APN, Abdelaziz Ziari, a souligné que si les résultats de l'enquête portant sur les causes des hausses des prix de certains produits de base enregistrées en début d'année dévoilent des responsabilités au niveau des entreprises publiques ou privées, ou s'il s'agit de carences se trouvant dans les textes réglementaires, les concernés «auront à rendre des comptes». Pour arriver à ce résultat, une commission d'enquête a été créée suite à une proposition adoptée par les membres de l'APN le 20 avril dernier. Elle avait comme objectif de déterminer les vraies raisons qui ont provoqué, en début d'année, la pénurie et la hausse de prix de certains produits alimentaires de large consommation comme le lait en sachet, l'huile et le sucre. Il faut dire que la nécessité de connaître les causes des dysfonctionnements et la baisse de l'offre de certains produits de base qu'a connus le marché national algérien vient du fait que ce dernier devait être contrôlé, et par conséquent loin de tout déséquilibre. Le rapport final de cette enquête sera soumis aujourd'hui au président de l'Assemblée. A ce titre, ce dernier a souligné récemment que «le rapport sera adressé, conformément à la loi, à qui de droit et en particulier au président de la République», tout en soulignant que l'enquête s'est faite dans «la transparence», et ce, en vue de situer les responsabilités, ou les défaillances, au niveau des textes réglementaires, mais aussi au niveau des intervenants ou des opérateurs économiques privés ou publics. A ce propos, il a déclaré formellement que «s'il y a des responsabilités d'une autre nature, les concernés auront à rendre des comptes, qu'il s'agisse d'entreprises publiques ou privées». Pour sa part, Kamel Rezki, président de la commission d'enquête parlementaire, pense que «la mauvaise organisation du marché national et la non-maîtrise des mécanismes d'importation et de distribution étaient les principales causes de la pénurie de certains produits de large consommation enregistrée en début d'année». Poursuivant dans ses déclarations, il affirme que les visites effectuées par les membres de la commission au niveau des unités de production des produits en question ont révélé que parmi les dysfonctionnements enregistrés figuraient «le manque de certains produits de large consommation importés ou produits au niveau national et le déséquilibre en matière de distribution». Par ailleurs, nous avons appris que la commission d'enquête, composée de 17 députés de différents groupes parlementaires, a tenu dans le cadre de son travail plusieurs réunions consacrées à l'audition de ministres, d'opérateurs économiques et de directeurs d'organismes publics en relation avec le secteur du commerce. Les membres de la commission ont effectué, en outre, des visites d'inspection dans les principales entreprises publiques et privées productrices de produits de large consommation subventionnés par l'Etat. Le gouvernement avait pris des mesures spéciales pour soutenir les prix des produits de large consommation suite à une hausse soudaine de des prix. Après toutes ces investigations, il est utile de se demander s'il y aura un réel progrès dans le contrôle des prix, la maîtrise des réseaux de distribution et la traçabilité des produits pour lutter contre la spéculation.