Les villes de Béjaïa et Tlemcen illuminées depuis l'époque médiévale par un destin commun qui a fait d'elles des pâles du savoir, ont toujours constitués des bassins scientifiques, et des écoles convoités pour leur enseignements académiques aussi bien dans les domaines du religieux, mais aussi de la grammaire et l'astronomie. Deux hauts lieux qui en plus des disciples formées, ont connu également les passages d'éminences tels que Fibonacci, Lullu, Sidi Boumediène, Sidi Soufi, Ibn Khaldoun, Ibn Tumert, Si Yahia abou Zakaria… C'est dans cette optique et celui de l'avènement de «Tlemcen capitale de la culture islamique 2011» qu'une caravane scientifique est initiée autour des échanges de savoir entre les régions de Kabylie et de Tlemcen. Une activité organisée à l'initiative du ministère des Affaires religieuses en collaboration de la wilaya de Béjaïa et se tiendra deux journées durant le 15 et 16 novembre au théâtre régional de Béjaïa (TRB). La rencontre qui se veut un véritable relais pour évoquer tant la similitude de ces deux villes à travers ses savants, à l'effet d'éplucher leurs œuvres, manuscrits et sources et au vu de ces expériences établies, consolider la continuité en dressant des ponts avenirs. Les travaux s'ouvriront par des allocutions du wali, du directeur de la culture islamique, du ministre des Affaires religieuses, mais aussi l'intervention du professeur Djamil Aissani président de «Gehimab» qui évoquera «les échanges de la pensée entre Béjaïa et Tlemcen au XIe siècle.» Douze conférenciers prendront la parole pour affirmer le rôle des savants des deux contrées et leur impact sur l'une et l'autre. Pour cela, au regard du thème développé, il s'appuiera sur les sources d'El Ghobrini, Ibn Meriem, El Ouanchrissi et Sidi Boumediène Ben Chouaïb. La culture sera au rendez-vous avec l'apport des comédiens du théâtre qui joueront la pièce intitulée «Amrane Mechdelli à Tlemcen» récente œuvre du TRB.