En mai dernier, la FAO, organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, ainsi que la banque mondiale (BM) ont établi un nouveau cadre pour l'évaluation et la surveillance de la gouvernance des forêts qui offre aux pays une liste de contrôle détaillée pour identifier et affronter les problèmes en matière de gouvernance des ressources forestières. Il leur permet aussi de gérer de manière convenable les efforts visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts. La FAO a estimé que la bonne gouvernance des forêts permet de dire si les ressources forestières sont utilisées efficacement, durablement et équitablement. De son côté, la BM a indiqué que ce cadre, grâce à une approche participative, permet d'identifier les actions nécessaires pour surveiller les flux financiers de la filière et le partage équitable des bénéfices. Selon les Nations unies, la déforestation et la dégradation des forêts représentent près de 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit bien plus que l'ensemble du secteur du transport mondial et au deuxième rang après le secteur de l'énergie. La plus grande partie de ces émissions se produit dans les pays en développement. Au travers de REDD+, les pays en développement se verraient offrir des incitations pour réduire leurs émissions dues à la déforestation et accroître la séquestration du carbone en plantant de nouvelles forêts, en conservant les forêts, en les gérant de manière durable et en augmentant les stocks de carbone forestier. Malheureusement, REDD+ présente de grands défis. Les problèmes possibles sont notamment les perturbations involontaires affectant les communautés locales, les fraudes et les projets inefficaces, la corruption et les détournements de fonds.