La problématique de l'ère après pétrole sera propulsée, mercredi prochain, lors d'un colloque national à l'université Abdelhamid-Ibn-Badis de Mostaganem, sur le devant de la scène. Organisée sous le thème de «l'Algérie et les défis de l'après-pétrole», cette rencontre sera marquée par la participation de plusieurs experts spécialistes en économie de différentes universités du pays. Ces derniers aborderont, lors de cette rencontre organisée à l'initiative du département de sciences politiques de la faculté de droit et de sciences commerciales, les mutations économiques et politiques en Algérie et le rôle des hydrocarbures. A ce titre, selon le président du colloque, Larbi Larbi cité par l'APS, les participants analyseront également les différentes expériences ayant réussi dans le monde en matière de développement économique hors hydrocarbures et étudieront les perspectives du développement durable en Algérie en phase d'après-pétrole. «Cette rencontre vise à sensibiliser sur les conséquences de la dépendance totale aux hydrocarbures et la nécessité de redoubler d'efforts pour redynamiser les autres secteurs et tirer profit des expériences de développement réussies dans ce domaine au niveau international» a-t-il ajouté. Les participants aborderont plusieurs thèmes liés, entre autres, aux recettes d'hydrocarbures et leur rôle dans l'édification et la stabilité politique et sociale en Algérie, à l'environnement et le développement durable en Algérie, le rôle de l'agriculture pour relancer le développement hors hydrocarbures et les énergies renouvelables. L'ère de l'après-pétrole inquiète bon nombre d'économistes en Algérie à cause de la dépendance de l'économie à l'or noir. Plusieurs conférences ont été organisées ces dernières années pour justement tirer la sonnette d'alarme. L'écrasante majorité des experts qui y participent ont précisé que les réserves pétrolières du pays s'affaiblissent au fil des années. Par conséquent, ces derniers ne cessent de multiplier les appels aux gouvernements pour la création d'une économie qui assure une rentrée d'argent aux pays qui ne dépendent pas des revenus de l'or noir. Pour pallier à cette problématique, notons-le, les pouvoirs publics ont lancé ces dernières années un vaste chantier de réformes économiques qui tend à créer de nouvelles sources de revenus pour le pays. Ces mesures, selon des économistes, demeurant insuffisantes du moment où les principaux secteurs, surtout touristiques, qui peuvent servir d'amortisseur aux chocs économiques provoqués de l'après pétrole ne sont pas exploitées.