La Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) lancera dès janvier prochain une nouvelle assurance contre la perte de rendement en faveur des agriculteurs de la pomme de terre. Ce nouveau produit assure le cultivateur de la pomme de terre en cas de baisse de son rendement sous un seuil défini avant. Le secrétaire général de la CNMA, Chérif Benhabilès, a indiqué que cette assurance sera «la première du genre en Afrique et dans le Monde arabe, et protégera les parties assurées contre les conséquences des rendements bas, des prix faibles ou une combinaison des deux». Le responsable a indiqué que la prime de cette assurance «garantie entre 50% et 70% du rendement prévu, selon la nature et la région de la récolte, s'étend entre 5% et 20% de la somme assurée, en fonction des mêmes facteurs». Cette nouvelle assurance est basée sur la mesure du rendement des récoltes et leurs prix, avec un déboursement amorcé lorsque le rendement du producteur fait défaut au rendement garanti dans la police d'assurance. La CNMA s'oriente, à travers cette nouvelle assurance, vers les produits d'assurance où l'intérêt assurable est le flot de revenus. Ce type d'assurance devra s'élargir dans le futur aux autres cultures stratégiques comme le palmier-dattier et la production laitière. M.Benhabilès a, par ailleurs, indiqué que l'assurance agricole constitue un important composant de la gestion des risques dans l'agriculture et ne devrait en aucun cas «remplacer les bonnes techniques de gestion des risques, les méthodes de production saines et l'investissement en technologie de pointe». S'agissant de la production agricole, la mutuelle agricole prévoit à l'horizon 2014 4 millions de tonnes. Cet établissement financier avait mis en place, dès 2009, des assurances «multi-périls» couvrant les cultures stratégiques, comme les céréales, pomme de terre, vigne, olivier, apiculture, et même l'élevage de plusieurs espèces, contre les risques des aléas climatiques et de l'incendie. Soulignons que les indemnisations de la caisse, qui compte environ 150 000 sociétaires, ont atteint 2,5 milliards de DA en 2010 dont 1 milliard de DA pour l'assurance agricole, le reste étant destiné à l'assurance automobile. Cette situation est le résultat de plusieurs facteurs dont la cherté des primes d'assurance, le manque de sensibilisation et l'absence de l'assurance-vie au profit des fellahs. Il faut préciser que pas plus de 5% des agriculteurs en Algérie en bénéficie, autrement dit seulement 65 000 fellahs.