Un groupe armé intégriste lié aux Frères musulmans syriens a revendiqué le sanglant attentat aux voitures piégées qui a fait 44 morts et plus de 150 blessés. Cette revendication est une double claque pour l'opposition qui n'a pas cessé de pointer du doigt le pouvoir, l'accusant d'être derrière les actes de violences qui ébranlent la Syrie. Mais cette revendication a fait l'objet de démenti. En effet, c'est à travers un site Internet que lesdits Frères musulmans ont revendiqué l'acte terroriste perpétré contre deux bâtiments des forces de sécurité. Sur le site islamique nous pouvons lire : «C'est l'une de nos brigades djihadistes sunnites qui, avec l'aide de Dieu, a frappé un bâtiment de la direction de la Sûreté de l'Etat à Kafar Soussé, au cœur de la capitale.» Dans le même texte, les terroristes ont déclaré que l'attentat a été perpétré à travers une opération menée par quatre kamikazes. Quelques minutes après, un porte-parole des Frères musulmans, Zouhair Salem, a démenti toute responsabilité de son groupe, accusant encore le régime d'avoir «fabriqué de toute pièce» le communiqué au nom de l'organisation. Le porte-parole de la confrérie qui a apporté le démenti se trouve en Grande-Bretagne et non pas en Syrie. Hier, le ministère syrien de l'Intérieur avait lui affirmé que «la main d'Al Qaïda» était derrière les attentats. Plusieurs politiciens et hommes politiques commencent à douter des déclarations de l'opposition en ce concerne la main du pouvoir derrière l'assassinat des militaires. Lorsqu'un civil ou un manifestant se fait tuer, il est tout a fait logique d'attribuer cet acte aux forces de sécurité. Malheureusement, on ne peut pas croire que des forces de sécurité puissent commettre un attentat contre des militaires. Ces derniers jours, des ex-rebelles libyens armés combattent aux côtés des insurgés syriens. Là également, l'opposition syrienne n'a pas cessé d'apporter des démentis. Fort heureusement, des combattants libyens ont été interviewés par des journalistes européens en terre syrienne. «Nous sommes venus épauler nos frères en Syrie et avec l'aide de Dieu, Bachar Al-Assad finira comme Kadhafi.» Telle est la déclaration d'un combattant libyen à la presse étrangère en Syrie.