«Une rencontre sera prochainement tenue avec l'administration des Douanes pour l'examen du dossier des cadres licenciés, accusés dans des affaires de corruption qui remontent à plus de dix ans», selon le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui répondait, jeudi dernier, aux questions orales devant les membres de la Chambre basse du Parlement. A cet effet, le ministre a souligné qu'il allait «rencontrer dans les prochains jours, le directeur général des Douanes pour l'examen de ce dossier. Si certains cadres ont été lésés, une suite favorable sera donnée dans le cadre de la loi». La question du député indépendant, Mohamed Mehdi Kacimi Hocini, s'articulait, en effet, autour du sort de certains cadres intègres de l'administration des Douanes, licenciés de leurs postes après avoir été accusés dans des affaires de corruption que la Justice avait blanchi alors que «les véritables auteurs ont bénéficié de promotions». Il s'agit, selon le parlementaire, «d'opérations frauduleuses d'import-export mises à nu par l'administration des douanes depuis 2000 et ayant causé des pertes au Trésor allant jusqu'à 7 milliards de dollars». Ces affaires, selon le député, sont restées en suspens, et ce, tout en exprimant ses craintes de voir celles-ci tomber dans l'oubli sous le couvert de la prescription. En guise de réponse, M. Djoudi a souligné que les agents de contrôle de la Banque de développement local avaient divulgué les tenants et aboutissants de la première affaire liée à la falsification pour le transfert de devise ajoutant que la justice avait rendu son jugement en janvier 2004 concernant 239 individus impliqués et récupéré 117,6 milliards de DA après examen de 4 000 dossiers jusqu'à l'année en cours. La deuxième affaire liée à une opération de falsification pour l'exportation de déchets ferreux et non ferreux a été révélée suite à une enquête menée par les douanes algériennes en coordination avec les douanes françaises, laquelle a permis l'examen de 2 043 dossiers entre 1994 et 1997 et 899 dossiers entre 1998 et 2000 et la présentation de l'affaire devant le tribunal criminel près la cour d'Alger, selon M. Djoudi. Douze douaniers ont été appelés à comparaître en décembre devant la justice concernant cette affaire qui a été reportée à la prochaine session criminelle, a-t-il ajouté. S'agissant de l'affaire liée à l'importation d'appareils électroménagers citée par le député.