L'année 2011 a été celle de tous les dangers pour les journalistes, avec le Printemps arabe et l'explosion des contestations, selon Reporters sans frontière. Un millier de journalistes ont été arrêtés et emprisonnés soit deux fois plus qu'en 2010 alors que 66 ont été assassinés. Pour la deuxième année consécutive, le Pakistan est le pays le plus meurtrier au monde pour la presse avec 10 journalistes assassinés a indiqué RSF. Soixante-six journalistes ont été tués cette année, un chiffre en hausse de 16% par rapport à 2010. Vingt ont trouvé la mort au Moyen-Orient au cours de cette année marquée par les révolutions arabes. La place Tahrir au Caire (Egypte), la ville de Misrata (Libye) et la place du Changement au Yémen figurent parmi les dix lieux les plus dangereux pour la profession. Cependant, près de 2 000 journalistes ont été agressés en 2011, contre 1 374 en 2010. Ils étaient 535 à avoir été emprisonnés l'an dernier, mais près de deux fois plus soit 1 044, en 2011. L'Organisation explique cette explosion par la multiplication des soulèvements populaires en Afrique du Nord et la contestation dans des pays comme le Soudan, l'Azerbaïdjan, la Grèce, l'Ouganda, le Chili ou encore les Etats-Unis avec le mouvement «Occupy Wall Street». Mais ce sont bien la Chine, l'Iran et l'Erythrée qui restent les plus grandes prisons du monde pour la presse, a déclaré RSF. Le danger était bel et bien dans la rue en 2011, souvent lors des manifestations qui ont donné lieu à des heurts violents avec les forces de l'ordre ou dégénéré en conflit, a conclu RSF. Toujours et selon le bilan de RSF, cinq «net-citoyens» ont été tués contre un seul en 2010. Près de 200 bloggeurs et «net-citoyens» ont été arrêtés, soit une hausse de près de 20%. Depuis quelques années, RSF intègre les blogeurs et les «net-citoyens» dans son bilan annuel. «Une composante essentielle de la liberté d'informer dans les pays où l'information est muselée s'est justifiée l'Organisation Sans Frontière.