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La colère de Karim Djoudi
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 01 - 2012

Le dossier des différentes affaires de corruption impliquant des cadres des Douanes algériennes vient de rebondir avec le début des investigations lancées par les différents services de sécurité.
Ce qui a certainement imposé à Karim Djoudi, le ministre des Finances de dénoncer ce qu'il a estimé être des affaires de corruption hautement préjudiciables au Trésor public. C'était lors de la session de l'Assemblée populaire nationale tenue jeudi dernier. Le ministre est allé encore plus loin lorsqu'il a affirmé devant des députés quelque peu surpris : «Le montant du préjudice subi par le Trésor public à la suite des affaires de corruption dans les Douanes est égal à celui qui aurait permis à l'Etat de construire 100 000 logements sociaux locatifs». Le dossier «Douanes» a pris des contours insoupconnés. Selon nos sources, les instructions données aux responsables des services de la présidence seraient derrière «le devoir de vérité» des plus hauts responsables de l'Etat. Ces instructions portent sur la nécessité de pénaliser ces affaires pour parvenir à l'interpellation des principaux cadres cités pour leur implication directe ou indirecte. Cette conclusion fait suite aux investigations préliminaires de la Direction de sécurité intérieure. Elle est aussi la résultante de l'appel adressé au président de la République par de nombreux cadres de douanes intègres. Pour ces derniers, il s'agit de mettre un terme aux méfaits de corruption tous azimuts commis dans une institution des douanes algériennes humiliée. C'est apparemment le début de la fin pour ceux qui avaient pris l'institution douanière pour leur royaume. Ce que confirme du reste la décision de la cour de justice d'Alger le 18 décembre 2011 de suivre le verdict rendu par la chambre d'accusation. En effet, le 21 octobre 2010, cette dernière institution de justice s'était prononcée pour la criminalisation des actes reprochés aux 19 douaniers dont 12 cadres supérieurs et 7 exportateurs. Tous sont cités dans une affaire de faux en écriture publique et dilapidation de deniers publics. Elle avait été mise au jour en novembre 2000 par Mohamed Slimani, directeur des études à la Direction générale des douanes. Pour avoir dénoncé la volonté délibérée de sa tutelle d'occulter les nombreux trafics, sources d'importants préjudices financiers au Trésor public, ce cadre avait été révoqué. Ne s'avouant pas vaincu, il avait transmis un rapport détaillé appuyé par les conclusions de l'enquête interne de l'inspection générale des douanes sur la multitude d'actes de fraude. Ces conclusions qui faisaient référence à des dossiers de transfert illicite de devises et blanchiment d'argent ont été réalisées sur la base de falsifications de documents bancaires et de douanes. Le préjudice dépasse les 200 millions de DA. Il a dénoncé également la grande fraude à l'exportation des déchets ferreux et non ferreux à l'origine d'un préjudice de 150 millions de DA. Mais c'est sans contexte, l'affaire de l'importation des équipements électroménagers dans le cadre du système SKD/CKD (avantage de l'exonération de taxes au bénéfice des importateurs d'équipements destinés au montage en Algérie) qui mettra le feu aux poudres. L'enquête interne diligentée par l'inspection des douanes déterminera un préjudice de 1 000 milliards de dinars pour seulement trois années d'opérations d'importation (1998 à 2000). Et ce n'est pas fini avec la voracité de certains douaniers censés défendre l'intégrité économique de notre pays aux frontières. L'affaire du «café de Côte d'Ivoire» importé et déclaré à des prix très minorés a secoué les fondements de l'institution douanière algérienne. Ce qui avait nécessité l'intervention des services de la présidence pour une enquête. Les conclusions de cette dernière établies sur instruction du ministre des Finances avaient servi d'arguments pour des poursuites judiciaires. Cinq des cadres supérieurs de douanes avaient été concernés par une mesure de mandat de dépôt. La mise sous contrôle judiciaire avait été appliquée aux autres mis en cause. Puis il y a eu le procès des 19 accusés, suivi de la condamnation à de lourdes peines de prison. Elle avait été prononcée à l'encontre de plusieurs d'entre eux. Alors que l'opinion publique s'attendait à la révélation de noms de grosses pointures de la politique et de l'économie, le dossier avait été d'abord mis sous l'éteignoir et presque archivé. L'incendie des deux dépôts du port d'Alger a tout chamboulé. Le sinistre a attiré l'attention des plus hauts responsables du pays d'autant que quelques jours avant 3 unités centrales d'ordinateurs et 7 boites d'archives de documents relatifs aux affaires contentieuses avaient mystérieusement disparu. Dossier réactualisé aussi avec la décision du juge d'instruction de la cour de justice d'adresser le 18 décembre dernier des convocations à 34 témoins à charge et à décharge. C'est dire que le dossier «douanes algériennes» ne devrait pas s'arrêter à ce niveau. D'autres enquêtes sur de nombreuses autres affaires sont en cours. Les conclusions préliminaires concernant celles des talkie-walkies importés frauduleusement par une société suisse à Skikda en est une. Sous la pression des enquêteurs, ceux qui avaient permis cette fraude en contre partie de «bakchich» ont tenté de réexporter tout aussi frauduleusement ces équipements soumis à une autorisation préalable du ministère de la Défense. Il y a aussi l'importation des effets vestimentaires de travail et de sécurité dont le monopole est détenu par un seul importateur. Selon nos sources, cet opérateur serait en étroite relation d'affaires avec un cadre de douanes. En tout état de cause, plusieurs de ces affaires de corruption ayant fait l'objet de conclusions préliminaires d'enquête sont déjà sur le bureau de Abdelkader Sayeh, le premier responsable du tout nouvel Office central de répression de la corruption (OCRC). Nos sources précisent que les enquêtes entamées et les auditions de nombreux douaniers impliqués ou témoins, devraient aboutir à mettre sur la sellette l'actuel directeur général des douanes. Ces enquêtes concernent en tout premier lieu Aïn Taya où un des responsables qui était initialement en poste à Skikda, devrait expliquer une série d'anomalies relevées dans la gestion de son secteur avant qu'il ne fasse l'objet d'une affectation.

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