Tous les véhicules sont soumis au contrôle technique périodique selon les standards internationaux, avec un contrôle de 133 points pour le véhicule léger et 165 points pour le véhicule lourd, a fait savoir Abdallah Leghrieb, directeur général de l'Enacta (Etablissement national de contrôle technique automobile), dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Le processus de contrôle technique se poursuit selon un échéancier en rapport avec la date exacte de mise en circulation du véhicule, ajoute-t-il. En 2012, les 250 000 véhicules immatriculés en 2010 seront contrôlés pour la première fois. Le réseau est étoffé, le contrôle est étalé sur toute l'année. Aucune «bousculade» n'est remarquée dans les agences dont le nombre est passé de 10 en 2003 à 288, à ce jour, dont 3 stations mobiles, et plus d'une centaine de nouvelles agences s'apprêtent à entrer en fonctionnement, souligne le DG de l'Enacta. Les villes du Sud sont dotées de leurs stations de contrôle technique comme Adrar (3 stations) et Tindouf (1 station). En cas de besoin, les stations mobiles se déplacent. Les agences sont contrôlées par l'Enacta qui vérifie le bon respect des règles professionnelles et des dispositions du cahier des charges, fait savoir M. Leghrieb. Deux types de contrôle sont faits, dit-il, un contrôle inopiné au cours duquel les agents de l'Enacta assistent aux opérations et voient comment ça se passe et un contrôle a posteriori sur la base des procès verbaux des opérations, et si une anomalie est constatée, elle est examinée et une décision est prise. Sur cette base, 13 agences ont été fermées et 58 contrôleurs suspendus en 2011, dont un à titre définitif pour contrôle de complaisance. Depuis 2003, 208 746 véhicules ont été immobilisés, surtout des véhicules de transport et 480 998 véhicules ont été soumis à une contre-visite, fait-il observer, ce qui fait un total, dit-il, de 689 744 véhicules qui ont été immobilisés temporairement ou définitivement. Selon les chiffres donnés par les sources autorisées (Gendarmerie nationale et direction générale de la Sûreté nationale), sur la base des rapports d'accidents de la route, la part du véhicule dans ces accidents est de 2% à 3%, dans le pire des cas de 4% à 5%, précise-t-il. Il fait remarquer que le nombre de véhicules immobilisés a tendance à diminuer du fait du rajeunissement du parc national automobile et il cite, comme preuve, le nombre de 320 000 véhicules qui sont entrés sur le marché algérien en 2011. L'idée de retirer de la circulation les véhicules ayant atteint un certain âge, surtout ceux utilisés dans le transport de personnes, n'est pas abandonnée, fait savoir le DG de l'Enacta.