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Pourquoi cette léthargie du système financier et de la Bourse d'Alger ?
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 01 - 2012

L'objet de cette contribution collective est de se demander pourquoi cette léthargie de la Bourse d'Alger qui n'arrive tou-jours pas à fonctionner normale-ment, et ce malgré ses 15 ans d'existence ? L'important est le nombre d'acteurs fiables au ni-veau de ce marché pour l'instant limité.
Imaginez-vous un très beau stade de football pouvant accueillir plus de 200 000 spectateurs sans équipes pour disputer la partie. Les autorités algériennes se sont donc contentées de construire le stade mais sans joueurs. Quant aux réserves de change de 180 milliards de dollars au 01 janvier 2012, non comptabilisé les réserves d'or, elles ne sont qu'une richesse virtuelle grâce à la rente des hydrocarbures, qu'il s'agit de transformer en richesse réelle. 1. La raison essentielle renvoie à la politique socioéconomique dans sa dynamique historique elle-même liée au mode de gouvernance. L'Algérie est dans cette interminable transition depuis 1986, ni économie de marché, ce qui ne saurait signifier économie spéculative marchande mais économie fondée sur la production, y compris les services qui ont un caractère de plus en plus marchand, ni économie administrée. Nous rappelons que l'Algérie est observatrice au niveau de l'Organisation mondiale du commerce depuis juin 2007, et la majorité des pays fondateurs du communisme sont membres de l'OMC dont le dernier en date est l'adhésion de la Russie en décembre 2007 (la Chine en 2011) et également la majorité des pays de l'OPEP. L'économie algérienne est une économie rentière exportant 98% d'hydrocarbures à l'état brut ou semi-brut et important 70/75% des besoins des entreprises (dont le taux d'intégration, privé et public ne dépasse pas 15%) et des ménages. Cela s'appelle le syndrome hollandais où n'existe pas de véritable économie et explique que la Bourse d'Alger végète depuis sa création. La raison technique, secondaire, liée à la précédente, est la difficulté de trouver au sein du portefeuille des entreprises privées et publiques en opération à ce jour présentant la garantie en réalité et non en apparence d'une qualité de l'information financière fiable et solide. En l'état actuel de leurs comptes, très peu d'entreprises seraient selon les standards internationaux éligibles à une introduction en Bourse, ne sachant pas exactement l'évaluation de leurs actifs selon les normes du marché. Pour preuve, deux grandes entreprises publiques - Sonatrach et Sonelgaz - et une grande entreprise privée - Cevital -, qui a des capacités managériales indéniables, ne sont pas cotées en Bourse. L'opacité et la faiblesse des managements stratégiques liées à la faiblesse de la gouvernance globale ne militent donc pas pour l'instant pour une dynamisation de la Bourse d'Alger. Aussi, selon nous, il ne faut pas chercher cette défaillance dans l'appareil technique et réglementaire (COSOB SGVB ALGERIE CLEARING) qui, pour son efficacité, doit s'inscrire dans le cadre d'une vision stratégique claire du développement indissociable des nouveles mutations mondiales. Certes, la Bourse d'Alger doit renouveler son système d'information, qui est toujours manuel et lent, notamment si elle prévoit l'investissement de plus d'entreprises cotées. Mais ce n'est pas aujourd'hui ces questions d'ordre technique qui freinent le développement du marché. Se pose également la question de savoir pourquoi l'Algérie n'ouvre pas le capital des entreprises publiques. Est-ce par peur de la transparence des comp- tes ? Sachant que l'introduction de Sonatrach à la Bourse était une obligation et non un titre du capital. Comme nous l'avons indiqué plus haut, les comptes des entreprises publiques algériennes de la plus importante à la plus simple sont dans un état qui ne passerait pas la diligence des audits les plus élémentaires. Sonatrach a besoin d'un nouveau management stratégique à l'instar de la majorité des entreprises algériennes, avec des comptes clairs afin de déterminer les coûts par section. L'opacité de la gestion de Sonatrach qui se limite à livrer des comptes globaux consolidés voile l'essentiel. Car il s'agit de distinguer si le surplus engrangé par Sonatrach est dû essentiellement à des facteurs exogènes, donc à l'évolution du prix au niveau international, ou à une bonne gestion interne. En 2011, même les cadres de Sonatrach ne pouvaient pas vous répondre. Du fait que cette entreprise fait vivre l'ensemble de la population algérienne, elle est à l'origine des différents plans de développement et notamment de l'importante dépense publique (486 milliards de dollars entre 2004/2013). Un large débat national sans exclusive est urgent. Il s'agit sereinement de savoir quelle est la durée des réserves d'hydrocarbures, les relations entre cette rente, le montant, la destination et le rendement des réserves de change placées à l'étranger qui dépassent les 155 milliards de dollars sur un total de plus de 180 milliards de dollars début octobre 2011. En fait, cela pose la problématique de la démocratisation de la gestion de cette rente afin de préparer l'après-hydrocarbures, où dans 25 ans la population algérienne de 45/50 millions vivra sans cette rente en termes de rentabilité financière, et ce, au rythme actuel de l'extraction et de la dépense publique. 2. Certes, les compétences existent au niveau des banques algériennes mais ces dernières évoluent dans un environnement bureaucratique qui engendre la corruption, expliquant que les affaires saines sont freinées. Que l'on se réfère à tous les rapports internationaux, donnant des résultats mitigés, entre 2007/2011 sur le climat des affaires en Algérie où le pouvoir bureaucratique décourage les véritables investisseurs. Ces rapports montrent clairement un déphasage entre le discours officiel algérien et la réalité, considérant que l'Algérie qui a un cadre macroéconomique stabilisé artificiellement par la rente des hydrocarbures n'arrive pas à dynamiser la sphère réelle et de surcroît risque à terme de se vider de ses cerveaux, la substance essentielle du développement du XXIe siècle, un pays sans son élite étant considéré comme un corps sans âme. Cela est intimement lié à la dominance de la sphère informelle, notamment marchande, elle-même liée à la logique rentière qui contrôle 40%de la masse monétaire en circulation, soit plus de 13 milliards de dollars en référence à l'année 2010, avec une intermédiation financière informelle mais à des taux de prêts d'usure. Cela limite forcément le marché financier algérien qui existe techniquement et a les moyens de fonctionner pour peu que l'on mette en place des mécanismes de régulation transparents limitant ce dualisme de l'économie. Sachant que la Bourse d'Alger ne compte que 3 entreprises cotées sous titre capital (action) et 2 seulement sous titre créancier (obligation), la société privée Alliance Assurances a certes apporté un supplément de capitalisation boursière de plus de 2 MDS de DZ. Mais il faudrait des milliers d'Alliance Assurances pour avoir une cotation significative, car l'ensemble des titres de capital de la Bourse d'Alger n'est que de 50 millions d'euros alors que celle de Casablanca dépasse les 50 milliards d'euros. Par exemple, le nombre de sociétés cotées à la Bourse d'Alger et les volumes de transactions observés sont réellement insuffisants et ne justifient même pas l'existence des six IOB détenus par les seules banques publiques. Cette activité est considérée comme marginale. Si bien qu'il arrive que la personne en charge de cette activité dans la banque publique ne soit même pas remplacée pendant les vacances. Les opérateurs privés susceptibles de se lancer dans cette activité ne pourront le faire que lorsque le nombre de sociétés et le volume traité seront suffisants pour seulement couvrir leurs frais. Cette activité est déficitaire dans les services des banques publiques là où elle est exercée. Car, l'important est le nombre d'acteurs fiables au niveau de ce marché pour l'instant limité. (Suivra)

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