Les enseignants, des trois niveaux, de la wilaya de Blida, appuyés par le Cnapest, sont entrés dans une grève généralisée, qui a débuté ce dimanche, et pour cause, l'incompétence et la mauvaise gestion de la responsable des paiements de la direction de l'éducation de la dite wilaya,. «Nous n'avons pas reçu notre prime du mois de décembre et nous n'avons pas eu notre paie du mois de janvier», nous explique une enseignante du primaire de la commune de Boufarik, jointe par téléphone. Les enseignants grévistes houspillent la responsable des paiements qui a accusé un grand retard dans le traitement des dossiers, concernant la régularisation financière de ces derniers. Ce débrayage est intervenu suite au rassemblement qui avait eu lieu devant les portes de l'académie de l'éducation, la semaine passée et où une représentante de l'UGTA avait promis le règlement de toutes les questions restées jusqu'alors, suspendues. Lors de cette même journée de protestation, le bureau syndical, affilié au Cnapest avait exigé le départ de la dite responsable des paiements. Promesses vaines, les enseignants montent au créneau et décident d'une grève illimitée. Contacté par nos soins, M. Nouar Laarbi, le chargé de communication du Cnapet, du bureau d'Alger, nous expliquera que la gestion financière, notamment le traitement des paies au niveau de la direction de l'éducation de Blida, ne fonctionne pas comme il se doit, à cause de la responsable de ce service. «Il y a même des arriérés de plus de trois ans qui restent impayés», nous révèle-t-il. Ces arriérés concernent, entre autres, les primes de rendement, les heures supplémentaires, les échelons et les allocations familiales. Selon M. Laarbi, cette personne a même fait l'objet d'une enquête et la directrice de l'Académie a transmis un rapport contre elle. S'agissant de l'évolution de la situation, le syndicaliste a affirmé que les grévistes n'ont eu aucun contact de la part du ministère de l'Education. «Il y a eu des pourparlers uniquement avec la wilaya et les parents d'élèves», nous affirmera-t-il,en ajoutant : «la seule solution est de satisfaire leur revendication, qui est le départ de cette responsable». Entre temps, ce sont des milliers d'élèves qui restent pénalisés, ne sachant pas quand est-ce qu'ils pourront reprendre le chemin de l'école à nouveau, puisque les enseignants sont près à y aller jusqu'au bout, pour satisfaire leur revendication.