Entamant leur 8ème jour de grève, enseignants et syndicalistes se disent déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation, quoi qu'il en coûte. C'est, en tout cas, ce qui ressort des déclarations de responsables du CNAPEST. "Le conseil national du CNAPEST a décidé de reconduire le mouvement de grève qui a démarré dimanche dernier à travers les établissements scolaires des trois cycles de l'enseignement (primaire, moyen et secondaire) du pays", a indiqué le coordinateur national du Conseil, Laarbi Nouar, lors d'une conférence de presse organisée à l'issue d'une réunion des représentants des syndicats grévistes. "Nous envisageons de reprendre la grève pour une semaine reconductible jusqu'à obtention de réponses favorables à toutes nos revendications", a-t-il ajouté, plaidant, à cet égard, pour des "négociations" avec le ministère de tutelle. Dénonçant la répression qui avait frappé un regroupement d'enseignants contractuels qui voulaient marcher sur la présidence pour porter haut leurs revendications, et déterminés à les faire aboutir, les syndicalistes laissent toujours la porte ouverte à des négociations, «à condition qu'elles soient sincères et comportent des propositions concrètes qui vont dans le sens de nos revendications légitimes», dira un enseignant gréviste d'Oran. Pour rappel, les enseignants posent les problèmes concernant la révision du régime indemnitaire lié à leurs salaires, la répartition hebdomadaire des horaires, qualifiée de "contraignante", le retard "injustifié" dans le règlement des arriérés financiers et des primes de la correction du baccalauréat, "la non reconnaissance" des maladies professionnelles et "la marginalisation" des syndicats autonomes lors de l'examen du système d'indemnisation. Ayant démarré d'une manière très puissante, et même si la grève est largement suivie, le match Egypte-Algérie et l'agression perpétrée contre le bus de l'EN au Caire, jeudi passé, sont en train de mettre en veilleuse le mouvement de protestation.