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Pourquoi la léthargie du système financier et de la Bourse d'Alger ?
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 01 - 2012

L'objet de cette contribution collective est de se demander pourquoi la Bourse d'Alger n'arrive toujours pas à fonctionner normalement, et ce, malgré quinze ans d'existence ? L'important est le nombre des acteurs fiables au niveau de ce marché pour l'instant limité.
3- Dès lors comment dynamiser la Bourse d'Alger ? Outre la levée des contraintes d'environnement, la bureaucratie impliquant la refonte de l'Etat dans de nouvelles missions, un système bancaire rénové, le foncier et surtout l'adaptation du systèmes socio-éducatif, l'engineering financier n'existe pas sachant que le poste services au niveau de la balance des paiements a dépassé 11 milliards de dollars et risque de dépasser 12 milliards en 2012 contre 4 milliards en 2004/2005 qui s'ajoute au 44 milliards d'importations de biens. On pourrait faire appel aux compétences algériennes installées à l'étranger et elles sont nombreuses. Transitoirement comme amorce, nous proposons une privatisation partielle de quelques champions nationaux pour amorcer le mouvement et la création de fonds de private P/P pour sélectionner quelques entreprises privées en vue de leur introduction ultérieure en Bourse. On pourrait mette en Bourse 10 % de la Sonatrach, 10 à 15 % de la BEA,10 % de la Sonelgaz, 15 % de Cosider et 15 % du CPA. Cela permettrait de constituer un indice boursier consistant en volume et en qualité qui amorcera le cercle vertueux et attirera des opérateurs privés. Ces fonds agiraient comme des incubateurs de sociétés éligibles à la Bourse. Dans ce cadre, une aide au développement des acteurs privés du secteur de l'investissement (conseillers IOB, gestionnaires d'actifs) est nécessaire. Mais là n'est pas l'essentiel. La dynamisation de la Bourse passe forcément par la refonte du système financier algérien qui porte en lui la substance de l'enjeu du fait qu'il cadre parfaitement la politique économique développée jusqu'à présent et son corollaire, les sources et les modalités de son financement, du fait qu'on a faire à une économie de nature publique au sens où la totalité des activités quelle que soit leur nature se nourrissent de flux budgétaires, c'est-à-dire l'essence même du financement lié à la capacité réelle ou supposée du Trésor. L'analyse des lois de finances et des lois de finances complémentaires et les modalités de répartition du budget de l'Etat sur la période 2000-2011 avec un colossal déficit budgétaire pour 2011/2012 ( 33 %du PIB environ en 2011 et 25 % en 2012 mais avec un ralentissement des crédits d'équipement) avec les risques de l'épuisement du fonds de régulation en cas d'un cours inférieur à 70/75 dollars et des tensions inflationnistes à l'avenir que l'on comprime artificiellement par des subventions transitoires le prouvent si besoin est. On peut considérer que les conduits d'irrigation , les banques commerciales et d'investissement en Algérie opèrent non plus à partir d'une épargne puisée du marché, éventuellement un reliquat du travail, mais par les avances récurrentes (tirage : réescompte) auprès de la Banque d'Algérie pour les entreprise publiques qui sont ensuite refinancées par le Trésor public sous la forme d'assainissement : rachat des engagements financiers des EPE auprès de la banque d'Algérie : plus de 50 milliards de dollars entre 1971 et 2010 et encore plus de 5 milliards de dollars pour 2011 sans compter les coûts de la restructuration entre 1980 et 1990 alors que plus de 70 % de ces entreprises sont revenues à la case départ montrant que ce n'est pas une question de capital argent. La richesse ne peut apparaître que dans le cadre de la transformation du stock de monnaie en stock de capital, et là est toute la problématique du développement. Puisque cette transformation n'est plus dans le champ de l'entreprise mais se déplace dans le champ institutionnel (répartition de la rente des hydrocarbures), dans cette relation, le système financier algérien est passif. Les surliquidités bancaires montrent la difficulté de transformer le capital argent en capital productif, montrant que le blocage est d'ordre systémique renvoyant à la valorisation du travail fondement de la richesse des nations (la valorisation de la ressource humaine, richesse bien plus importante que toutes les ressources en hydrocarbures) et donc à l'urgence d'une nouvelle gouvernance tant centrale que locale qui permettrait un meilleur management stratégique des entreprises. Si donc on définit des objectifs clairs, une autre piste est la privatisation qui ne saurait signifier bradage du patrimoine public, mais s'inscrira comme facteur de croissance, la démonopolisation n'existant pas de par le monde de l'économie de marché et de Bourse à dominance étatique. La privatisation relève essentiellement d'une volonté politique de libéralisation pour asseoir une économie de marché concurrentielle avec d'importants enjeux, les gagnants de demain n'étant pas forcément ceux d'aujourd'hui, d'où des facteurs de blocage des tenants de la rente qui craignent le changement. La libéralisation maîtrisée, impliquant un dialogue social et économique permanent entre les différents acteurs, ne signifie pas dilapidation des deniers publics. Elle peut se faire par la cession d'actifs à des entités privées ne concernant pas seulement l'industrie, mais les banques/assurances et la mixité dans certains segments des services collectifs pouvant se prêter au calcul marchand. Mais l'économie de marché peut se faire également en favorisant de nouveaux acteurs privés dans des segments nouveaux. L'expérience algérienne a montré que plus les cours des hydrocarbures augmentent, plus paradoxalement les réformes sont freinées alors que cette manne d'argent peut permettre les ajustements sociaux nécessaires et qui sont douloureux à court terme pour réaliser cette mutation systémique. La réalité est que le gouvernement algérien, sous la pression internationale surtout après l'époque du rééchelonnement (1995-1997), a misé surtout sur des petites et moyennes entreprises qui n'avaient aucune chance de survie face à la concurrence internationale. Entre 1986 et 2011, bien que le secteur marchand ait subi bon nombre d'organisations juridiques, cette instabilité, faute de vision, décourage tout investisseur ; disons qu'en cette fin d'année 2011 le processus de libéralisations est en panne. Nous assistons à des dépenses monétaires via la rente sans se préoccuper des coûts et des impacts avec une concentration excessive dans les infrastructures (plus de 70 % de la dépense publique) alors qu'elles ne sont qu'un moyen du développement. 4- En conclusion, la dynamisation de la Bourse veut que la dominance de l'économie soit le fait d'entreprises créatrices de richesses et que les transactions privées soient dominantes soit par la cession d'actifs existants ou par l'émergence d'entreprises privées dynamiques locales ou internationales. Ce n'est pas le cas puisqu'il existe une baisse de l'investissement productif. Cela touche également les hydrocarbures (échec de trois avis d'appel d'offres entre 2007 et 2011) expliquant la révision annoncée de la loi des hydrocarbures. Les investissements directs étrangers productifs hors rente sont également en baisse, les étrangers voulant voir clair sinon ils iront dans les segments à rentabilité immédiate dont le commerce est sûr d'être payé grâce aux réserves de change. La loi de fiances complémentaire 2009 a donné une préférence nationale de 25 % aux investisseurs locaux par rapport aux étrangers, ce qui signifie 25 % de surcoûts supportés par le consommateur algérien. Le problème qui se pose à court terme est de savoir si les entreprises algériennes peuvent suppléer celles étrangères ? Or, force est de constater que, selon les données officielles, en moyenne en 2010/2011, 90 % des entreprises privées algériennes sont de type familial et sans aucun management stratégique et que 85 % des entreprises publiques et privées ne maîtrisent pas les nouvelles technologies d'information. La majorité des segments privés et publics vivent grâce aux marchés publics octroyés par l'Etat, car voulant leur part de rente, ce qui explique leur vison protectionniste, sans faire d'efforts de management, sous un faux discours nationaliste alors que la logique de toute entreprise est la maximisation du profit dans un environnement concurrentiel, l'Etat régulateur devant concilier les coûts sociaux et ceux privés. En bref, en cette ère de mondialisation dominée par les grands espaces économiques, l'ère des micro-Etats étant révolue, une Bourse pour 30/35 millions d'habitants étant une utopie, il serait souhaitable la création d'une Bourse maghrébine, qui devrait s'inscrire dans le cadre de la future Bourse euro-méditerranéenne prévue à l'horizon 2020, supposant au préalable la résolution de la distorsion des taux de change. Cette intégration devrait dynamiser le tissu productif qui permettra d'accroître le nombre des acteurs au niveau de la Bourse. Hélas, le commerce intermaghrébin en 2010 ne dépasse pas 3%, le Maghreb étant marginalisé au niveau mondial. En 2010, le produit intérieur maghrébin ne dépasse pas 380 milliards de dollars pour une population d'environ 90 millions d'habitants, un peu plus que le PIB de la Grèce (305 milliards de dollars) dont la population ne dépasse 12 millions d'habitants alors que la CEE a un PIB de plus de 16.000 milliards de dollars pour une population de 500 millions d'habitants. No comment. (Suite et fin)

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